Le
	premier salon du marketing et de la communication vient de se dérouler à
	Tunis, du 20 au 23 mai 2009. Comme on pouvait s’y attendre, cette
	manifestation a eu des échos positifs auprès des professionnels du secteur
	-44 exposants- qui se sont toujours complaints de l’absence de ce genre
	d’évènements en Tunisie. «C’est une très bonne initiative, surtout qu’il n’y
	avait jamais eu un rendez-vous de la communication qui rassemble les acteurs
	du secteur. Il y a eu des répondants et nous avons reçu les plus grandes
	agences de communication et les plus grands annonceurs. Ça nous a fait
	gagner deux mois de prospection», a affirmé M. Ghazi Ben Slama, représentant
	de Soran Signalétique. 
	
	tunisiens, en l’occurrence Mehdi et Amira S’far, qui ont travaillé
	auparavant sur des évènements similaires en France. «Nous avons constaté
	qu’il n’y avait pas de salon dédié au marketing et à la communication en
	Tunisie alors que le secteur est en plein essor et que, tous les jours, il y
	a de nouvelles entreprises qui se créent», nous a précisé Mme S’far, en
	ajoutant qu’il n’y avait pas le concept de salon avec contenu en Tunisie.
Des conférences ont été organisées en marge du salon pour traiter de
	thématiques en relation avec le secteur. Mme S’far nous indique que, en
	général, les exposants sont satisfaits du salon.
Et côté visiteurs, près de 800 inscriptions ont été enregistrées sur le site
	du salon avant son démarrage, tous profils confondus : directeurs
	commerciaux ou marketing, directeurs généraux, gérants d’entreprises,
	consultants, étudiants, etc.
Promouvoir les compétences tunisiennes
Comme message, les organisateurs du salon veulent modifier l’idée que le
	marketing et la communication sont deux domaines inutiles pour l’entreprise,
	mais aussi de montrer que malgré l’exiguïté du marché tunisien, il y a
	beaucoup d’agences qui sont inconnues par les entreprises…
«C’est une grande opportunité pour nous afin de nous faire connaître,
	rencontrer les fournisseurs et les autres exposants, d’établir des contacts
	et de développer l’échange», nous a confié un représentant de bee-web.
De son côté, Mme Olfa Derbal, représentante de Get Wireless, a affirmé que
	le marketing et la communication sont devenus vitaux pour l’entreprise afin
	de vendre un produit ou un service. “On ne peut plus s’en passer. La
	communication est devenue primordiale, ce qui fait que les producteurs s’y
	intéressent de plus en plus“, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, le salon a attiré, outre les professionnels -il y va de soi-,
	des étudiants et des universitaires. Parmi eux, les étudiants de l’IHEC
	Carthage étaient présents avec deux stands. Le premier est dédié à leur site
	www.club-ihec.net, un portail qui s’adresse aux étudiants de l’IHEC ou
	autres ; où ils peuvent consulter les examens, les TD, les exposés, etc.
	Avec une équipe restreinte, composée de quatre personnes, «nous sommes ici
	pour faire connaître notre club et essayer de trouver des entreprises qui
	veulent promouvoir leurs produits s’adressant aux jeunes sur notre site. Ils
	peuvent également poster des offres d’emplois et de demandes de stages», a
	souligné Friâa Meriam, étudiante en 4ème année marketing et responsable
	évènementiel du site. 
Le deuxième stand est dédié au bureau d’études estudiantin de l’IHEC, qui a
	déjà effectué des études pour certains organismes et entreprises. «Par notre
	participation au salon, nous voulons avoir de nouveaux clients et partager
	l’expérience avec les professionnels», a affirmé Dorra Attioui, étudiante et
	représentante du bureau d’études.
Un marché à haut potentiel
Notons aussi la présence d’UniFactor, une société spécialisée dans le
	factoring. Son directeur commercial, M. Abdessatar Ben Hamza, n’a pas manqué
	de nous montrer les affiches qui ornent les murs du stand et qui sont conçus
	par une agence de communication. «C’est indispensable pour l’entreprise.
	Toute société a besoin du marketing et de la communication puisqu’ils
	mettent en valeur son activité et lui permettent d’acquérir une plus grande
	visibilité sur le marché». D’ailleurs, M. Ben Hamza nous a confié que la
	société compte prochainement installer des affiches dans toutes les zones
	industrielles du pays». Mais ceci n’est pas la seule motivation qui a incité UniFactor à participer au salon. «On croit aux sociétés de services où les
	créances sont saines par rapport aux autres secteurs parce que le service
	n’est pas palpable. C’est un secteur à développer parce que le risque est
	minime», estime M. Ben Hamza.
Pour ce qui est de l’état du secteur en Tunisie, une chose est certaine :
	les compétences existent malgré l’étroitesse du marché, mais elles ne sont
	pas bien déployées. «Il y a un manque de créativité sur le marché en plus
	d’une réticence de la part des entreprises à dépenser sur la formation dans
	le domaine, ce qui limite l’esprit créatif. On devrait comprendre que les
	méthodes de communication changent d’un jour à l’autre en réponse à
	l’évolution des attentes et des besoins du consommateur», nous confie M. Ben Slama. 
«Le potentiel existe, la demande et l’offre existent. Reste que le marché
	n’est pas encore bien structuré. Il faut donc mettre en avant ce potentiel
	par l’organisation de ce genre de manifestations», estime Mme S’far.
		

