Le FMI continue de négocier avec le Sri Lanka malgré l’opposition des USA

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Logo de la Banque mondiale (Photo : Brendan Smialowski)

[21/05/2009 15:46:22] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international a affirmé jeudi qu’il avait l’intention de mener à son terme la procédure en vue d’accorder un prêt au Sri Lanka, malgré l’opposition des Etats-Unis.

“Nous sommes à une étape avancée dans les discussions avec les autorités (sri-lankaises). Nous n’avons pas de date définitive au conseil d’administration mais nous avons bon espoir de voir un programme soumis à l’approbation du conseil dans les semaines à venir”, a déclaré la directrice des relations extérieures du Fonds, Caroline Atkinson, au cours d’un point de presse à Washington.

La processus d’un prêt du FMI se déroule en deux temps: la direction du Fonds doit d’abord signer un accord avec le pays, avant que le conseil d’administration ne donne son aval.

Celui-ci est composé des représentants de 25 pays et groupes de pays, et l’administrateur des Etats-Unis est le seul à avoir suffisamment de voix pour repousser l’accord.

Or, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, s’était prononcée le 14 mai contre l’octroi par le FMI d’un tel prêt au Sri Lanka, estimant que ce n’était “pas le moment”.

Le gouvernement de Colombo a depuis annoncé sa victoire, au bout de 37 ans de guerre civile, contre les Tigres de libération de l’Eelam tamoul.

“Bien sûr nous saluons la cessation des hostilités, et espérons des améliorations dans la situation du Sri Lanka”, a déclaré la porte-parole du FMI.

Interrogée sur la possibilité que l’hostilité des Etats-Unis puisse faire échouer la procédure, elle s’est contentée de répéter que les discussions se poursuivaient.

“Quand le conseil d’administration du FMI accorde un prêt, nous portons également un jugement sur la capacité de l’Etat à mettre en place les politiques que nous considérons comme nécessaires”, a ajouté Mme Atkinson.

La porte-parole n’a pas évoqué non plus de montant.

Mme Atkinson a enfin écarté les craintes que le prêt soit employé pour des projets de reconstruction écartant les populations qui ont soutenu la rébellion, comme le suggérait un journaliste.

“Quand le FMI prête, ce n’est pas pour des projets spécifiques. Nous prêtons pour soutenir les finances d’un pays à travers un prêt à la banque centrale pour soutenir ses réserves”, a-t-elle répondu.