NEC confirme une perte annuelle massive, à cause de charges exceptionnelles

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électronique et de télécommunications japonais NEC (Photo : AFP)

[12/05/2009 10:33:06] TOKYO (AFP) Le groupe d’électronique, d’informatique et de systèmes de télécommunications japonais NEC a confirmé mardi avoir subi une perte nette de 296,65 milliards de yens (2,3 mds EUR) pour l’année 2008-09, en partie due à des charges exceptionnelles afin de faire face à la crise.

NEC dit cependant espérer renouer avec les profits cette année.

D’avril 2008 à mars 2009, NEC a totalisé un chiffre d’affaires en chute de 8,7% sur un an à 4.215,6 milliards de yens (32,4 milliards d’euros) et déploré un déficit d’exploitation de 6,2 milliards de yens alors qu’il avait encaissé un profit de 157 milliards au cours de l’année précédente.

“Bien que les ventes de téléphones portables et produits grand public aient été bonnes en début d’année (avril à août 2008), la rapide dégradation de la conjoncture mondiale au deuxième semestre et le déclin subséquent de la demande ont entraîné une baisse du chiffre d’affaires annuel”, a déploré NEC.

De ce fait, le maintien des profits d’exploitation n’a pas été possible d’autant que la compétitivité de NEC, comme celle de tous les groupes exportateurs japonais, est rongée par la flambée du yen.

Certaines activités de NEC (solutions professionnelles de réseaux et technologies de l’information) ont toutefois mieux résisté à la crise qu’il ne le redoutait il y a quelques semaines.

La perte nette massive de NEC découle cependant du fait qu’il a enregistré des dépenses de restructuration, des provisions, des dévalorisations en Bourse et autres éléments exceptionnels d’un montant total de plus de 200 milliards de yens.

“Nous avons pris diverses mesures pour renforcer notre profitabilité et nous faisons d’intenses efforts pour réduire nos coûts et dépenser de façon plus rationnelle”, a assuré le groupe.

NEC a aussi décidé de totalement abandonner le marché des PC à l’étranger (il continue néanmoins au Japon où ses ordinateurs sont très appréciés).

Le groupe continue enfin de soutenir des filiales mal en point comme NEC Tokin et NEC Electronics, lesquelles, spécialisées dans les composants et pièces électroniques, ont particulièrement souffert ces derniers mois, ayant comme clients des fabricants de produits numériques grand public moins en vogue et des constructeurs automobiles à la peine.

Pour l’exercice en cours qui sera clos le 31 mars 2010, NEC espère revenir dans le vert, tablant pour l’heure sur un maigre bénéfice net de 10 milliards de yens (77 millions d’euros), malgré un plongeon attendu de 11,5% de son chiffre d’affaires à 3.730 milliards de yens, du fait d’une conjoncture qui restera mauvaise et d’un périmètre d’activité plus réduit, selon le groupe.

NEC estime en outre pouvoir être de nouveau rentable cette année sur le plan de l’exploitation, malgré un premier semestre attendu dans le rouge. Il mise sur un profit opérationnel annuel de 100 milliards de yens, grâce à des économies et à l’abandon de segments déficitaires.

La filiale de semi-conducteurs de NEC, NEC Electronics, doit pour sa part fusionner au début de la prochaine année budgétaire (en avril 2010) avec une firme compariote du même secteur, Renesas Technology, pour former le numéro un japonais et numéro 3 mondial des semi-conducteurs.