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| érence de presse à Paris, le 20 décembre 1999. (Photo : Jean-Pierre Muller) |
[12/05/2009 06:58:31] PARIS (AFP) Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait baisser de 0,6% au deuxième trimestre 2009, selon une première estimation publiée mardi par la Banque de France (BdF), qui tablait déjà sur une baisse de 0,8% au premier trimestre.
L’Insee doit publier vendredi les premiers chiffres de la croissance pour le premier trimestre.
Dans sa dernière note de conjoncture publiée en mars, l’Institut national de la Statistique prévoyait une chute du PIB de 1,5% au cours de cette période, après un recul de 1,1% déjà enregistré au dernier trimestre 2008 sous l’effet de la crise économique internationale.
La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a prévenu lundi que “le chiffre de la croissance au premier trimestre 2009 (…) sera sans doute mauvais”, indiquant que le gouvernement révisera sa “prévision (pour) l’année avant les réunions de l’Eurogroupe et de l’Ecofin de juin”.
Officiellement, le gouvernement table encore sur une baisse de 1,5% du PIB cette année. Mais “le Premier ministre avait évoqué le chiffre de -2,5%”, rappelle Mme Lagarde dans un entretien au Monde, citant par ailleurs l’hypothèse de travail de certaines organisations internationales d’une baisse pouvant aller “jusqu’à 3%”.
“Je crois à une reprise graduelle”, poursuivait la ministre pour qui “le plan de relance (français) et ceux de nos partenaires devraient permettre de tirer l’activité vers le haut”.
L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie, publié conjointement par la Banque de France, s’est établi à 75 en avril, contre 74 en mars et 71 au cours des deux premiers mois de l’année, ce qui pourrait indiquer une stabilisation de l’activité.
“En avril la baisse de l?activité industrielle a été plus limitée qu?au cours des mois précédents”, la production ralentissant moins nettement dans l?ensemble des secteurs, “et plus particulièrement dans les biens intermédiaires”, relève la BdF.
Mais le taux d?utilisation des capacités de production a enregistré à nouveau un léger recul et demeure à un niveau très faible, ajoute-t-elle.
“Moins marquée que le mois précédent, la contraction du flux de commandes nouvelles s?est poursuivie, tant en France qu?en provenance de l?étranger. Les carnets de commandes apparaissent toujours estimés très insuffisants”, indique l’étude.
Les stocks de produits finis ont continué de s?alléger tout en restant excédentaires.
“Les prévisions d?activité à court terme s?améliorent tout en étant contrastées sur le plan sectoriel. Orientée à la hausse dans l?automobile, l?agro alimentaire et les biens de consommation, l?évolution de la production devrait rester négative en revanche dans les biens intermédiaires et les biens d?équipement”, analyse la BdF.
Dans le secteur des services, l’indicateur s’établit lui aussi à 75 en avril et “le repli de l?activité a également été plus modéré qu?en mars”.
“Néanmoins la demande ressort toujours en recul sensible. La baisse des prix et des effectifs s?est poursuivie, suivant la tendance déjà observée les mois précédents”, souligne la Banque de France, pour qui “les perspectives d?activité pour les prochains mois demeurent défavorables, en particulier dans les services aux entreprises”.



