Nous avons tous besoin de motivations toujours nouvelles pour
avancer. Que ce soit sur le plan personnel ou communautaire; avoir en tête une
ligne directrice sur un grand sujet capital nous aide ainsi à aller plus vite,
plus loin, à fond.
En Tunisie, le domaine économique est tout indiqué pour cette approche et
nous ne nous en sommes pas privés depuis plus de deux décennies. C’est que cette
ère est en réalité le théâtre critique d’une transition entre 1987, alors que
nous n’en avons pas fini avec l’Etat-providence, et aujourd’hui, alors que nous
nous battons pour nous arrimer définitivement aux économies les plus
développées.
Les mots d’ordre se sont succédé avec les grands défis auxquels devait faire
face notre pays. Parmi les plus importants, nous avons :
-l’accord Tunisie-UE et l’intégration à une zone de libre-échange,
-la mise à niveau de notre industrie puis des autres secteurs,
-le SMSI et notre pari sur les technologies de l’information et de la
communication,
-la configuration de la Tunisie en Centre régional d’affaires et de services…
Une liste très longue qui aboutit aujourd’hui à une mobilisation nationale
autour du thème de la PRODUCTIVITE !
Une Commission ad hoc a d’ailleurs été chargée par le chef de l’Etat de
préparer le débat national sur la productivité que la Tunisie compte ouvrir pour
écouter tout le monde : chefs d’entreprise, syndicalistes, acteurs de la société
civile, universitaires, responsables de l’Administration…Et il est vrai que nous
avons aujourd’hui besoin d’une nouvelle compréhension de notre croissance
économique et qu’un débat franc ne pourrait nous faire que du bien.
