Les soldes démarrent en fanfare à Nancy

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à Metz (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[02/01/2009 16:08:51] NANCY (AFP) Dans les rues de Nancy, chaque passant ou presque semble avoir un sac multicolore à la main : en Lorraine, les soldes ont débuté vendredi, soit une semaine plus tôt que sur le reste du territoire, à l’apparente satisfaction des clients.

La Meurthe-et-Moselle, la Moselle et la Meuse ont donné le coup d’envoi des soldes vendredi. Ces trois départements, frontaliers du Luxembourg et de la Belgique – où les soldes commencent respectivement les 2 et 3 janvier – ont obtenu une dérogation le 19 décembre pour les débuter “le premier jour ouvré de janvier”, soit vendredi, dans le cadre de la réforme des soldes votée cet été.

Les vitrines des rues commerçantes de Nancy sont bardées de pancartes annonciatrices de petits plaisirs à petits prix : -40%, -50%, -60%. Les grands magasins du centre-ville affichent complet. Les queues devant les caisses sont aussi longues qu’à la veille de Noël.

Le centre commercial Saint-Sébastien, qui avec ses 900 boutiques réalise 150 millions d’euros de chiffre d’affaire par an, soit 40% des ventes de l’ensemble des commerces de la ville, ne déroge pas à la règle.

“On a ouvert les portes à 8H00 et c’est puissant depuis 9H00. Le parking est tout le temps plein”, se félicite le directeur du centre, Roland Martin.

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éductions de prix dans une devanture à Metz le 2 janvier (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

“On est parti pour faire très très fort et on pourrait accueillir 40 à 45.000 personnes aujourd’hui. Comme pour les meilleurs samedis de l’année”, se réjouit-il.

Dans les allées du centre, les femmes, aux bras chargés, sont largement majoritaires. “Elles représentent 68% de notre clientèle. Ce sont surtout des femmes qui font de l’achat-plaisir”, observe M. Martin. Quelques hommes, perdus, les attendent sagement devant les portes des magasins.

Les boutiques d’habillement sont prises d’assaut. C’est plein de monde, reconnaît une vendeuse de prêt-à-porter féminin. Dans son échoppe, clientes jeunes et moins jeunes s’observent et commentent leurs achats à venir, de grosses étiquettes colorées épinglées aux vêtements convoités.

Martine, 50 ans, venue avec sa fille Aline depuis Lunéville (Meurthe-et-Moselle) commente: “peut-être les gens profitent-ils de leurs étrennes”, tout en mangeant un sandwich debout, pour poursuivre au plus vite ses achats.

En Meurthe-et-Moselle, en Moselle et en Meuse, la crise semble n’être qu’un vague souvenir. “Elle n’a pas l’air d’exister”, opine Jaber, étudiant de 20 ans qui, musulman, dit n’avoir pas célébré Noël et avoir “de la réserve” d’argent pour faire ses courses à prix discount.

Avec sa mère, qu’il accompagne, il a fait plus de cinquante kilomètres depuis la ville vosgienne où il habite. Dans ce département lorrain qui n’est pas frontalier les soldes commenceront le 7 janvier, comme sur le reste du territoire.

“Là, c’est vraiment bien. Les prix sont au plus bas dès le premier jour”, observe-t-il, heureux d’avoir déniché à Nancy “un jean à -70%”.