Le pétrole bondit de 6 dollars et finit la semaine au-dessus des 100 dollars

 
 
[19/09/2008 19:59:15] NEW YORK (AFP)

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à essence (Photo : Behrouz Mehri)

Les prix du pétrole ont terminé la semaine sur un bond de plus de six dollars le baril à New York, se réinstallant au-dessus de la barre des 100 dollars, poussés par un recul du dollar et une montée en puissance des inquiétudes sur l’offre.

Le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre a fini vendredi à 104,55 dollars, en hausse de 6,67 dollars par rapport à la clôture de jeudi.

“Les prix ont bondi en fin de séance, en réaction au dollar qui a été massacré”, a expliqué Antoine Halff, de Newedge Group.

Le dollar a reculé face à l’euro, s’échangeant proche de 1,45 dollar pour un euro.

Un affaiblissement de la monnaie américaine rend plus attractives les matières premières, libellées en dollar, pour les investisseurs munis d’autres devises.

Par ailleurs, les analystes observent que les investisseurs se tournent vers le pétrole et d’autres matières premières, quand le dollar baisse.

Alors que le marché était focalisé ces derniers jours sur la débâcle du secteur financier américain, l’intervention du gouvernement de Washington pour aider les banques à se débarrasser de leurs actifs à risque a permis au marché de se concentrer à nouveau sur les fondamentaux du marché.

“Les cours sont soutenus en partie par les difficultés d’approvisionnement, dans le golfe du Mexique mais aussi au Nigeria et en Azerbaïdjan”, a estimé M. Halff.

La production du golfe du Mexique a été presque totalement interrompue par les passages rapprochés des ouragans Gustav et Ike dans la zone, où sont pompés quotidiennement 1,3 million de barils de brut par jour.

Selon le ministère américain de l’Intérieur, moins de 10% de la production avait repris vendredi, près d’une semaine après le passage de Ike.

Au Nigeria, deuxième producteur africain d’or noir, le principal groupe armé du sud pétrolier, le Mend, a affirmé avoir détruit un “important oléoduc” du géant anglo-néerlandais Shell.

Selon M. Halff, les investisseurs s’inquiètent par ailleurs de fuites dans un oléoduc en Azerbaïdjan.

 19/09/2008 19:59:15 – Â© 2008 AFP