[27/04/2008 13:53:11] NEW YORK (AFP) Fragilement remise sur les rails, Wall Street va voir son calme mis à rude épreuve la semaine prochaine, avec l’enchaînement d’une réunion de la Fed, des publications du PIB et du rapport sur l’emploi américain, le tout accompagné de la poursuite de la saison des résultats. “Cette semaine a été constructive, car, quand un marché atteint un plancher, les mauvaises nouvelles ne font plus plonger le cours des actions”, explique Marc Pado, de chez Cantor Fitzgerald. “Et c’est ce que nous avons observé” face à un dollar tombé à plus de 1,60 dollar pour un euro mardi, au pétrole qui a frôlé les 120 dollars le baril ou des prévisions décevantes de grands groupes, comme Microsoft, vendredi, constate l’analyste. La semaine qui s’achève aura vu les principaux indices de Wall Street rester presque stables après leurs forts gains de la semaine précédente. Ainsi, l’indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) a grignoté 0,33% pour terminer vendredi à 12.891,86 points. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a encore pris 0,83% sur la semaine, qu’il a achevé à 2.422,93 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a lui grappillé 0,54% à 1.397,84 points. Le marché obligataire a reculé, avec le rendement du bon du Trésor à 10 ans en hausse à 3,866%, contre 3,743% vendredi dernier, et celui à 30 ans à 4,589% contre 4,517%. La semaine prochaine, la première épreuve du marché sera la réunion mensuelle de la Réserve fédérale (Fed), qui mène depuis plus de six mois une politique très agressive d’assouplissement monétaire pour tenter de fluidifier la circulation des capitaux et de redynamiser l’économie américaine. Après une baisse du taux directeur jusqu’à 2,25%, “la récente amélioration des conditions des marchés financiers devrait autoriser la Fed à réduire son taux de seulement 0,25 point cette fois et ensuite de faire une pause pour évaluer l’effet des précédentes baisses de taux”, estiment les analystes de Lehman Brothers. Si lors des récentes réunions de la Fed, une pause monétaire aurait abattu le marché boursier, il y aurait désormais “du positif” associé à une telle décision, note M. Pado. En effet, cela “devrait aider le dollar, qui a son tour devrait faire baisser les prix du pétrole” et donc contenir une inflation, une nouvelle source d’inquiétude pour les investisseurs. Wall Street va également se retrouver confronté à un flot d’indicateurs très sensibles. “La combinaison des publications du PIB (mercredi), de l’indice ISM d’activité industrielle (jeudi) et du rapport mensuel sur l’emploi (vendredi) devrait apporter une idée de la direction dans laquelle se dirige l’économie sur les six prochains mois”, considèrent les analystes de Lehman Brothers. En tête, trône la première estimation du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis faite pour le premier trimestre, qui risque de confirmer les craintes de récession. Mais “s’il est certain que certains secteurs de l’économie sont en récession, sur le tableau général, on pourrait avoir une surprise agréable”, espère M. Pado. Enfin le rapport sur l’emploi, qui se contracte depuis plusieurs mois, clôturera la semaine. Par ailleurs, après une semaine particulièrement chargée en résultats de grands noms de Wall Street, le rythme de publications de résultats va garder un débit soutenu, avec notamment Visa, General Motors, Procter & Gamble et les géants pétroliers, Exxonmobil et Chevron. |
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