[13/03/2008 16:32:53] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York réduisait ses pertes jeudi à mi-séance grâce à un redressement du secteur financier, mais restait dans le rouge dans le sillage des autres marchés mondiaux, souffrant de nouveaux signes d’une consommation américaine en berne: le Dow Jones perdait 0,38% et le Nasdaq 0,30%. Vers 16H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 46,32 points à 12.063,92 points, alors qu’il avait perdu plus de 200 points en matinée. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, cédait 6,80 points à 2.237,07 points et l’indice élargi Standard and Poor’s 500 perdait 0,30% (-3,87 points) à 1.304,90 points. “Le mauvais chiffre des ventes au détail nous rapproche encore davantage d’une récession économique, au moins au premier trimestre”, a expliqué Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. Les indices de consommation sont observés à la loupe, car celle-ci compte pour les deux-tiers de la croissance américaine. Or les ventes de détail ont accusé un recul inattendu de 0,6% en février. “La tendance de la consommation en général est plate avec peu d’espoir d’un rebond à court terme, vu la situation du marché du travail et les prix du pétrole”, a commenté Dick Green, analyste de Briefing.com. La persistance de l’inflation est une autre source d’inquiétude pour le marché car, combinée à une absence de croissance, cela pourrait encore détériorer la situation économique américaine et bloquer la Réserve fédérale (Fed) dans sa politique d’assouplissement monétaire. Or en février, les prix à l’importation ont progressé de 0,2% aux Etats-Unis. Par ailleurs, le pétrole continue de s’envoler à des prix records, de même que l’or, qui a atteint 1.000 dollars l’once, alors que le dollar continue de s’enfoncer face à l’euro et au yen. “L’attention de Wall Street s’est déplacée de la Fed vers la chute du dollar et la hausse des prix du pétrole”, a noté Frederic Dickson, analyste de DA Davidson & Co. Ces facteurs ont également abattu les bourses asiatiques et européennes. Mercredi déjà, l’annonce d’actions extraordinaires de la Fed pour lutter contre la crise n’avait plus suffi à enthousiasmer Wall Street: le Dow Jones avait perdu 0,38%, le Nasdaq 0,53% et le SP 500 0,90%. Plombant aussi les bourses mondiales, “les problèmes du marché du crédit continuent d’agiter tout le marché boursier”, a souligné M. Green. Allongeant la liste des victimes de la crise des “subprime”, le fonds d’investissement Carlyle Capital Corporation, créé par l’américain Carlyle et dont le titre était en chute libre à la Bourse d’Amsterdam, a annoncé sa probable faillite. D’abord enfoncées par cette annonce, les principales valeurs bancaires se redressaient, alors que le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a proposé une réforme de la réglementation financière pour éviter une redite de la crise actuelle. Citigroup perdait encore 1,98%, mais Merrill Lynch remontait de 1,25% et Lehman Brothers de 0,73%. Le secteur financier retrouvait des couleurs, grâce “à des commentaires positifs faits par Standard & Poor’s”, ont expliqué les analystes de Briefing.com. L’agence de notation a jugé que “les dépréciations d’actifs pourraient être du passé pour les banques qui ont déjà annoncé leurs résultats annuels”. Parmi les autres valeurs en vue, le leader des jeux vidéos, Electronic Arts, cédait 0,93% à 46,77 dollars, après avoir relancé son offre de rachat sur Take-Two (+1,89% à 25,37 dollars), déjà rejetée. Le groupe de distribution Target perdait 1,19% à 50,48 dollars. Il compte vendre la moitié de son encours de cartes de crédit pour environ 4 milliards de dollars. Enfin, AOL (groupe Time Warner, -1,80% à 14,50 dollars) a racheté le site de socialisation Bebo pour 850 millions de dollars. Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,474%, contre 3,483% mercredi, et celui à 30 ans à 4,403%, contre 4,410%. |
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