Parisot redemande ses mandats à l’UIMM et veut réformer le mode de désignation

 
 
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La présidente du Medef Laurence Parisot répond aux questions des journalistes, le 3 mars 2008 à l’Hôtel Matignon à Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[08/03/2008 10:48:06] PARIS (AFP) La présidente du Medef, Laurence Parisot, a redemandé samedi à l’UIMM qu’elle remette ses mandats au sein des organismes paritaires à la disposition de l’organisation patronale et souhaité une remise à plat du mode de désignation, dans un entretien au quotidien Le Monde.

“Je demande en effet que l’UIMM remette ses mandats à la disposition du Medef. Parce que nous devons nous donner les moyens d’éviter tout nouveau scandale. Tant qu’une remise à plat sérieuse n’a pas été faite, le soupçon peut planer”, a répété Mme Parisot au quotidien.

“Il ne s’agit pas de dire que l’UIMM ne doive plus contribuer à la réflexion économique et sociale ou au travail des institutions paritaires. Il faut seulement veiller à ne pas tomber de Charybde en Scylla”, a-t-elle ajouté.

“Nous ne sommes pas dans une situation de guerre avec l’UIMM (…) Son président (Frédéric Saint-Geours) fait bouger les choses, il va dans le bon sens, nous avons tous intérêt à l’aider”, a-t-elle encore dit.

“Personne ne se pose (la) question” d’une scission entre les services et l’industrie “surtout pas moi!, je crois même défendre l’industrie plus que quiconque”, a-t-elle poursuivi, affirmant avoir reçu un “soutien total” des Medef locaux.

Dans un entretien au Parisien samedi, M. Saint-Geours est cependant resté sur sa position concernant les mandats de l’Union. “Que l’on dise que l’indemnité de DGS (Denis Gautier-Sauvagnac) est trop élevée, je suis d’accord. Mais que l’on en déduise que l’UIMM est illégitime, ça non”, a-t-il indiqué.

La présidente du Medef va réunir “sous dix jours”, “le comité des mandats du Medef, dans lequel siège Frédéric Saint-Geours, pour préparer cette remise à plat, et proposer à trois personnalités du conseil exécutif du Medef, Marie-Christine Oghly, Jean-René Buisson et Jean-Luc Placet, d’y participer pour être des +accélérateurs de changement+”.

“L’idéal serait de pouvoir examiner plusieurs candidatures d’origine différente pour chaque mandat” car “le monopole crée le risque d’opacité”, a-t-elle poursuivi, affirmant être “sûre” qu'”au sein des fédérations, des Medef territoriaux et aussi des UIMM locales, il y a un vivier de chefs d’entreprise (…) compétents, qui ont une expérience des mandats patronaux”.

Le 28 février, la révélation des avantages consentis par l’Union des métiers et industries de la métallurgie (UIMM) à son ancien président, Denis Gautier-Sauvagnac a mis le feu aux foudres entre l’Union et le Medef.

Mme Parisot qui a éprouvé “le sentiment d’une sorte de trahison” assure avoir eu connaissance des avantages consentis à DGS “le 28 février à 23 heures” et n’avoir eu “aucun” contact avec l’Elysée ou Matignon “avant le 3 mars”, jour où elle a rencontré François Fillon.

Sur les retraits de fonds suspects dans les caisses de l’UIMM, affaire dans laquelle DGS est mis en examen, elle assure qu’elle ne sait “pas la moindre chose sur les destinataires des fonds” et “pense (que son prédécesseur) Ernest-Antoine Seillière n’en savait absolument pas plus que moi et Jean Gandois pareil”.

“Avant, je n’en sais rien”, a-t-elle en revanche ajouté.

 08/03/2008 10:48:06 – © 2008 AFP