“La Guerre des Etoiles” à la tunisienne

“La Guerre des Etoiles” à la tunisienne

Par

Oualid CHINE

Le Salzburger Nachrichten, journal autrichien, comme son nom l’indique,
s’est penché, dans son édition du 25 février, sur les trésors de notre sud
tunisien. Plus précisément, il s’est attaché à décrire, avec une précision
toute germanique, les lieux d’où a eu lieu, c’est bien connu, la guerre des
étoiles. Non pas qu’une pluie de météorites se soit jamais abattue sur
Tataouine ou Matmata.

 

Les cinéphiles auront tout de suite fait le rapprochement avec le film de
science-fiction de George Lucas. Un carton planétaire qui a fait date dans
l’histoire du cinéma, et qui a fait rêver des millions d’amateurs sur toute
la terre. Le réalisateur américain avait choisi le territoire tunisien pour
tourner certaines scènes de son film, qui devaient avoir lieu dans un
paysage lunaire. Il a choisi Matmata, plutôt bien loti pour tirer le gros
lot, avec ses maisons troglodytes et ses paysages désertiques uniques. Et
pas besoin de navette spatiale et autres astronefs pour milliardaires en
goguette pour visiter des lieux riches en histoire cinématographique. A deux
petites heures de vol, marchez sur les traces des aventuriers du futur, sans
encourir les foudres intergalactiques. Voici en peu de mots les nouveaux
arguments pour un tourisme qui semble reprendre du poil de la bête. Simple
et percutant.

 

Le journaliste autrichien a même tenu à énumérer la longue liste des
réalisateurs qui ont trouvé leur bonheur en terre tunisienne. Francesco Rosi
et Harrison Ford avec leur Indiana Jones, sans oublier le Patient Anglais
(qui revient depuis, régulièrement dans notre pays pour soigner ses yeux ou
se refaire le nez).

 

Curieusement, l’initiative de la presse autrichienne coïncide avec celle du
très british Times, qui s’est fait, lui aussi, le relais des fans de Luke
Skywalker et autre Dark Vador, célèbre méchant de sinistre mémoire cosmique.
Voilà qui devrait arranger les affaires de nos offices de tourisme, engagés
comme il se doit dans la grande bataille du marketing touristique. Nos
professionnels ont dû certainement dégainer leurs sabres laser, et pour
cette fois, c’est de bonne guerre.