Michelin : syndicat et direction relâchent la pression à l’usine de Toul

 
 
[17/02/2008 19:52:58] TOUL (AFP)

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Des salariés de l’usine Kleber de Toul bloquent l’entrée du site, le 17 février 2008 à Toul. (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

Le fabricant de pneumatiques Michelin s’est dit prêt dimanche “à faire évoluer le plan d’accompagnement” à l’usine Kléber de Toul vouée à la fermeture et où le personnel a relâché dans l’après-midi deux cadres retenus depuis jeudi.

Le directeur des ressources humaines et le directeur du personnel sont sortis vers 14 heures de l’usine de 826 salariés dont la fermeture en 2009 est “inéluctable”, a répété vendredi Michel Rollier, le patron du groupe Michelin.

Les deux cadres qui ont passé trois nuits dans l’usine sont sortis escortés par la directrice départementale du travail de Meurthe-et-Moselle. Des salariés silencieux formaient une haie au passage des trois personnes.

Dimanche matin, la direction du groupe a fait état “de propositions significatives d’ores et déjà faites”, en évoquant une réunion samedi soir avec les syndicats CGT et FO, en présence du médiateur Serge Leroy.

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Le gérant de Michelin Michel Rollier, le 15 février 2008 à Paris (Photo : Bertrand Guay)

Directeur régional du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle de Lorraine, il a été désigné comme médiateur pour renouer le dialogue rompu entre direction et syndicats et a provoqué réunion sur réunion cette fin de semaine.

Christine Lagarde, ministre de l’Economie, s’est réjouie dans un communiqué que la médiation engagée “ait commencé à porter ses fruits et ait permis de renouer le dialogue entre la direction et les organisations syndicales”. Elle a souhaité que le dialogue “se poursuive de manière constructive dans un climat de confiance restauré”.

CGT et FO, les deux syndicats du site, avaient indiqué samedi vouloir discuter sur la base d’une indemnité de 3.000 euros par année d’ancienneté avec un plancher minimum de 30.000 euros en cas de licenciement.

Selon Jacques Auxerre, délégué FO, la direction s’est engagée dimanche matin, lors d’une réunion en présence de la directrice départementale du travail, sur une indemnité de 2.500 euros par an, alors qu’elle évoquait auparavant 2.000 euros.

“On va essayer d’avoir plus lors des prochaines rencontres”, a-t-il indiqué à la presse.

Interrogée par l’AFP, une porte-parole du groupe à Paris a précisé que les détails des propositions faites pourraient être dévoilés “dans la journée”.

Michelin a annoncé en octobre sa volonté de fermer le site lorrain.

Le 12 février, le groupe a dévoilé un projet conjoint d’ouverture, avec Suez, d’un nouveau centre industriel sur ce même site, consacré à la “valorisation de produits en fin de vie” (déchets de pneumatiques) et à la recherche et à la formation sur “la valorisation des matières premières”.

“La priorité absolue du groupe reste de tout mettre en oeuvre pour que les salariés de l’usine de Toul retrouvent, sans rupture, un emploi en relation avec leurs compétences”, selon Michelin.

 17/02/2008 19:52:58 – © 2008 AFP