La BAD multiplie les initiatives pour renforcer la voix de l’Afrique

Par : Tallel
La BAD multiplie les initiatives pour renforcer la voix de l’Afrique

Lancement d’une
étude sur les transferts des migrants


Lancement d’un
rapport indépendant sur la BAD au XXIe siècle

 

Le président du Groupe de la Banque africaine de
développement (BAD), M. Donald Kaberuka, est arrivé aujourd’hui, 30 janvier
2008, à Addis-Abeba où il participera à la 10e assemblée
ordinaire de l’Union africaine (UA). En marge du Sommet de l’UA, M. Kaberuka
aura une série d’entretiens  avec des chefs d’Etat et de gouvernement ainsi
qu’avec des partenaires au développement travaillant avec la BAD.

 

Au cours de son séjour,le président Kaberuka animera avec le président de la
Banque mondiale, M. Robert Zoellick, une table-ronde de haut niveau sur les
Objectifs de développement du millénaire (ODM), le développement agricole et
l’impact de la hausse des prix agricoles sur les populations les plus
démunies.

 

Sous l’impulsion du Président Kaberuka, la BAD est passée
d’une période de consolidation à une période de réformes globales et
ambitieuses caractérisée par un meilleur recentrage stratégique, un mandat
renforcé, un plus grand accent sur les résultats et la sélectivité et
l’ouverture de nouveaux bureaux pour rendre plus effective la
décentralisation de ses opérations. Maintenant, la BAD entend renforcer
l’efficacité de ses interventions et donner à l’Afrique une voix plus forte
dans l’arène internationale. Depuis 2006, elle organise tous les ans, en
étroite coopération avec la Commission économique des Nations Unies pour
l’Afrique (CEA), une Conférence économique africaine qui vise à promouvoir
la recherche sur le développement et à rapprocher les chercheurs de la
diaspora des centres de décision. La BAD continuera à renforcer ses
capacités dans les domaines du savoir, de la recherche et de la diffusion
des connaissances afin de jouer le rôle de chef de file dans les domaines
intellectuels sur les questions de développement en Afrique et veiller à ce
que l’Afrique retrouve sa place dans les grands débats internationaux.

 

Lancé la semaine dernière à Tunis, le rapport indépendant
d’un Panel d’éminents experts sur l’Afrique au XXIe siècle et
l’appui que la BAD doit lui apporter notait :
«L’Afrique a besoin d’une banque de
développement solide, et la BAD doit être cette banque. Sa mission doit être
de réduire la pauvreté et d’oeuvrer pour le développement par la croissance
et l’intégration économique. La BAD ne peut viser qu’un seul grand objectif
: être la première institution de développement en Afrique».

 

Le Panel co-présidé par M. Joachim Chissano, ex-président
du Mozambique et M. Paul Martin, ex-premier Ministre canadien comprend entre
autres personnalités MM. Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie, Soumaïla
Cissé, ex-président de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest
africaine), François-Xavier de Donnea, Wiseman Nkuhlu, Jean Michel Severino,
Timothy Lankester, Emmanuel Tumusiime-Mutebile, Ndi Okereke-Onyiuke, Paul
Yuma Morisho. «Nous croyons que la
Banque africaine de développement peut et doit devenir le premier organisme
de développement en Afrique, qui donnera à ce continent une voix forte, en
Afrique et ailleurs, de sorte que les Africains prennent la place qui leur
revient, à l’avant de l’économie continentale»,
poursuit le
rapport indépendant.

 

La BAD vient également de lancer une étude sur les
transferts de la diaspora africaine (www.afdb.org/diaspora),
afin de canaliser ces transferts financiers vers des actions de
développement, d’en réduire les coûts de transaction et d’en renforcer
l’efficacité. L’étude fait ressortir l’importance sociale, économique et
financière des transferts de migrants dans les pays récipiendaires. Leur
volume représente entre 9 et 24% du PIB des pays étudiés (Maroc, Sénégal,
Mali, et les Comores), soit entre 80 et 750% de l’aide publique au
développement dont ils sont bénéficiaires.

 

L’orientation imprimée par la BAD sur la culture des
résultats, sur les préoccupations africaines et les secteurs prioritaires
pour dynamiser la croissance en Afrique (intégration économique régionale,
infrastructure, eau potable et assainissement, renforcement du secteur
privé, bonne gouvernance, éducation) semble porter ses fruits, comme en
témoigne la reconstitution record des ressources du Fonds africain de
développement (FAD), le guichet concessionnel du Groupe de la BAD, portées
par les pays donateurs à près de 9 milliards de dollars pour la période
2008-2010.

 

M. Kaberuka a fait de la connaissance du terrain un
important pilier de son travail à la tête de la BAD, en visitant en deux
années de mandat la moitié des Etats africains.

 

(Source:
communiqué BAD, site web :

www.afdb.org
)