| Si vous êtes récemment allés à l’une des nombreuses parties de la cité ElMourouj, à seulement quelques encablures de la capitale, vous avez
 certainement ressenti comme un gène… une inaptitude à décider si ce que vous
 voyez est à considérer parmi les meilleures choses ou les pires !
     D’abord, il y a les infrastructures humaines, si l’on ose dire. Car il fautbien souligner que, sur le plan humain et social, il nous semble que les
 nombreux Mourouj sont ce qu’il y a de meilleur dans notre pays. Car, quand
 vous y êtes, il vous est impossible de rater la réalité de Melting Pot qui
 se peint, tel un kaléidoscope, sur tous les visages. Toutes les régions,
 tous les niveaux d’éducation, toutes les catégories sociales… passent devant
 vous à chaque moment tant que vous êtes là.
     Un ‘’mélange’’ qui constitue indéniablement une richesse inestimable si l’onen croit l’exemple des plus grandes réussites de notre civilisation qui se
 sont illustrées grâce au Melting Pot ; des armées conquérantes du Grand
 Alexandre à la Silicon Valley de Palo Alto, en passant par la NASA, Airbus,
 la ville de Dubaï… Il suffit que tout ce flux trouve un sens !
 Trouver un sens commun, c’est aussi le cas des infrastructures matérielles
 que l’on voit à El Mourouj puisque si celles-ci sont très convenables,
 beaucoup reste à faire. Prenez l’exemple de l’entrée à partir de l’autoroute
 Tunis-Hammamet : vous rencontrez un excellent échangeur puis une excellente
 autoroute qui vous mène au carrefour menant à El Mourouj 1 et 2, etc.
     Les bâtiments comptent aussi beaucoup de bons exemples, bien construits,propres et tout… Mais vous remarquerez tout de suite que tout cela est très
 décousu, lézardé, comme abandonné alors que cela grouille encore et encore
 de monde. Où sont les urbanistes municipaux, pourra-t-on s’interroger ? Car
 la Tunisie a mis longtemps avant de donner, dans beaucoup de villes et de
 quartiers, une unité et un style. Ou, au moins, une cohérence et une
 ‘’propreté’’.
     Et, de ce point de vue, à El Mourouj, c’est un peu le Far-West aujourd’hui…même si l’on fait abstraction des travaux du métro léger promis pour fin
 2007 puis reporté d’une année avec une excuse passablement rocambolesque.
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