Investissement : rendez-vous manqués entre Prince Al Walid et la Tunisie

Investissement : rendez-vous manqués entre Prince Al Walid et la Tunisie

Les relations du Prince Al Walid Bin Talal avec la Tunisie ne datent pas
d’aujourd’hui. L’homme d’affaires saoudien connaît notre pays depuis son
jeune âge et cela grâce à son père, le prince Talal Bin Abdelaziz, une
vieille connaissance de la Tunisie qui a fini par y investir dans deux
projets agricoles.

L’Etat tunisien a déjà exprimé à l’Emir Talal, à plus d’une reprise,
directement et indirectement, l’importance qu’il accorde au lancement de
projets en Tunisie par cet homme d’affaires très courtisé sur le plan
international, et que le président Ben Ali a déjà reçu et décoré.
De son côté, le Prince Al Walid, également, a manifesté son profond respect
pour la Tunisie, notamment en contribuant généreusement, par des dons, au
financement d’actions et d’œuvres diverses. Il s’est également montré
intéressé par le lancement de projets économiques. Dernièrement, il n’a pas
caché son intérêt pour le rachat de l’hôtel Abou Nawas Tunis, finalement
racheté par la Libyan Arab African Investment Company. Mais la transaction
n’a pu être conclue, parce que les deux parties ont divergé sur la
procédure. Le Prince Al Walid voulait traiter de gré à gré, alors que la
partie tunisienne ne pouvait transgresser l’obligation de passer par un
appel d’offres pour la cession de la part de l’Etat (59,99%) dans la Société
tunisienne de congrès (STC) qui possédait l’hôtel.

L’hôtellerie est l’un des secteurs dans lequel Kingdom Holding, et parfois
le Prince Al Walid lui-même, directement, détiennent plusieurs
participations (Four Seasons Hotels Inc, Fair Raffles Holdings
International, et MövenPick Hotels and Resorts AG).

Ce n’est donc pas cette fois-ci que l’on verra se mettre en place le premier
investissement du Prince Al Walid en Tunisie. Mais ce n’est certainement que
partie remise.


M.M.