Monia Essaïdi : «Nous comptons doubler le nombre de représentations régionales …».

Par : Tallel
Monia Essaïdi : «Nous comptons doubler le nombre de représentations
régionales …».


moniasaidi65.jpgA l’occasion de la tenue de la toute première conférence de presse
du nouveau bureau exécutif du Centre des jeunes dirigeants (CJD/UTICA), nous
avons rencontré Mme Monia Essaïdi, la présidente, qui nous fait une ébauche
des grandes lignes de l’action de cette association durant son mandat
(2007/2009). Avec un seul mot d’ordre : l’action. Comprendre par-là : ‘’Nous
avons été élus pour agir dans l’intérêt des jeunes et au profit d’une
économie nationale performante’’. En tout état de cause le slogan de travail
qu’ils ont choisi en dit long sur leur ambition…

Webmanagercenter : Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) vient de se
doter d’un nouvel exécutif, dont vous êtes la présidente. Comment
appréhendez-vous votre mandat ?

Monia Essaïdi : Le mandat 2007/2009 sera sous le signe de l’ACTION,
le CJD au feu de l’action ! C’est ce qui explique le choix de notre slogan
mobilisateur pour ces deux années : ‘’Tous ensemble pour l’action’’

Quels sont les nouveaux chantiers du CJD et ou ceux que vous compter
achever ?

Le nouveau bureau national a mis en place un plan d’action qui sera dévoilé
à l’occasion de la conférence de presse du 6 septembre 2007 dont les
principaux axes seront :
– La croissance du réseau de Jeunes Dirigeants par le développement
régional, actuellement nous avons 8 bureaux régionaux (Bizerte, Siliana,
Jendouba, Sousse, Monastir, Sfax, Gabès, Tataouine) et nous comptons doubler
notre présence régionale et œuvrer pour l’égalité des chances du JD qu’il
soit à Tataouine, à Bizerte ou à Siliana dans la réussite de leurs projets ;

– Le travail en commissions de réflexion qui offre un espace de contact pour
le Jeune Dirigeant tunisien ayant divers problèmes dans son entreprise, pour
échanger son point de vue avec d’autres jeunes dirigeants dans le but de
trouver des solutions et faire des suggestions à l’administration et aux
divers opérateurs économiques afin que l’environnement de l’entreprise soit
favorable et propice au développement et à la croissance.

-L’ouverture à l’international par le rapprochement des deux rives de la
Méditerranée et la création d’un réseau de JD méditerranéens, espace où il
fait bon d’entreprendre.

Par essence, on peut dire que le CJD est contre l’assistanat. Mais vous
conviendrez que la formation constitue un handicap sérieux pour les jeunes.
Alors que comptez-vous faire pour faciliter la création d’entreprises avec
le maximum de garantie de réussite ?

Le CJD a toujours milité en faveur de la création d’entreprises par le
Programme de Développement de l’Entreprenariat (PDE) en collaboration avec
l’ONUDI : ce programme aide à la création d’entreprises en sélectionnant des
candidats ayant la culture d’entreprendre pour leur apporter l’encadrement
et la formation nécessaire pour monter leurs projets par des formateurs du
terrain et des échanges avec des JD déjà installés.

En ce qui concerne la formation, au CJD on est convaincu qu’on ne finit
jamais d’apprendre et qu’il n’existe aucune école qui prépare au métier de
dirigeant, nous comptons concrétiser notre projet de «l’Ecole du Jeune
Dirigeant» avec des modules spécifiques aux JD que l’on ne trouve dans
aucune institution de formation allant du développement personnel, coaching,
techniques de négociation en passant par le management…

Toujours dans le même ordre d’idées, aujourd’hui l’emploi des diplômés du
supérieur est déclaré priorité nationale, mais le CJD en a toujours fait une
priorité absolue. Dans ce cas, est-ce que vous vous êtes fixé des objectifs
chiffrés ? Si oui, lesquels?

Tout à fait, le CJD a toujours véhiculé le message aux jeunes diplômés de s’auto-employer
par la création d’entreprise et aux jeunes dirigeants installés de recruter
des compétences pour développer et accompagner la croissance de son
entreprise. Comme dit le dicton : «il n’y a de richesse que d’hommes».

De ce fait, il est indispensable pour nous de recourir aux compétences
universitaires, convaincus que nous sommes qu’il est révolu le temps où les
critères de recrutement se résumaient en la confiance et l’honnêteté de la
recrue, de nos jours, le critère de choix demeure la compétence du jeune à
recruter et donc du diplômé.

Est-ce que sur le plan de la législation du travail, de
l’investissement…, il y aurait quelque chose à changer ou améliorer en
faveur des jeunes ?

Il y a toujours des choses à améliorer en faveur des jeunes, c’est la raison
pour laquelle nous offrons la possibilité à nos adhérents de prendre une
part active dans les commissions de réflexion sur différents thèmes dont les
travaux seront médiatisés dans le but d’enrichir et d’influencer le débat
socioéconomique.

Venons-en à la conférence de presse –votre première en tan que présidente
de CJD-, sur quoi portera-elle ?

Il est prévu la présentation du plan d’action national 2007/2009, avec la
participation active des bureaux régionaux du CJD. En effet, la nouveauté
pour ce mandat c’est l’implication des CJD régionaux dans l’élaboration du
plan d’action du CJD national.

La conférence de presse sera également l’occasion pour présenter le court
métrage que le CJD a réalisé en collaboration avec la Fondation Konrad
Adenauer FKA «Mare Nostrum Umbilicus Mundi» véhiculant un message de
rapprochement des deux rives de la Méditerranée.

Dernièrement, certains membres du CJD Sousse ont dénoncé les conditions
de l’élection du nouveau BE du CJD national. Voudriez-vous jeter plus de
lumière sur ce qui s’est réellement passé ? Mieux, quel est le réel rôle des
CJD régionaux auxquels vous faisiez tout à l’heure allusion ?

Les élections lors de notre dernière assemblée générale se sont déroulées en
toute transparence de l’avis de l’ensemble des observateurs (dirigeants de
l’UTICA, médias, anciens membres du bureau, participants…). 22 candidats se
sont présentés pour 15 sièges, une campagne électorale auprès de nos
adhérents eut lieu en toute démocratie.

Quant au rôle des CJD Régionaux, c’est de véhiculer les valeurs et missions
du CJD auprès des JD de la région, d’une part, et préparer un plan d’action
régional en tenant compte des orientations stratégiques nationales et des
spécificités régionales, d’autre part.

Les CJD Régionaux doivent œuvrer en harmonie avec le CJD National afin de
pérenniser notre mouvement dont la finalité est d’assurer à nos entreprises
et à notre économie une performance durable.

Propos recueillis par

Tallel BAHOURY