Réserves foncières : Un poumon incontournable pour nos industriels

Ce n’est plus un secret pour nos
industriels que les 4 gouvernorats du Grand Tunis (Mannouba, Ben Arous,
Ariana et Tunis) sont pratiquement arrivés à saturation en matière de zones
industrielles. Et comme la Tunisie et ses chefs d’entreprise ont beaucoup de
projets en tête, il faut réfléchir dès aujourd’hui aux emplacements des
nouvelles zones de
demain.

Nous avons toujours été convaincus que la zone de Zaghouan constitue le plus naturellement du monde le poumon du
Grand Tunis, aussi bien pour ceux qui ne veulent plus du brouhaha de la
capitale que pour l’expansion de notre tissu d’entreprises. Zaghouan
partage, certes, cette qualité avec d’autres endroits comme Sanhaja (près
de Oued Ellil) mais celles-ci sont encore très largement agricoles et
leur urbanisation en force n’est certainement pas pour tout de suite.

Reste donc Zaghouan qui a l’avantage d’être à une petite demi-heure de la
capitale et de toutes ses commodités. Et c’est pour cela que deux ministres
(chargés de l’Industrie et de l’Equipement) viennent de rendre une visite
remarquée à ce gouvernorat avec le but de réfléchir à la constitution de
réserves foncières industrielles susceptibles d’être exploitées d’ici 2030.

On compte ainsi sur La Zriba, Aïn el Batria et El Fahs pour dégager de
larges superficies dans la perspective des grands investissements
industriels dans ces trois sous-régions de Zaghouan (où l’on recense déjà 9
zones industrielles opérationnelles), à quelques encablures du futur
complexe multimodal d’Enfidha.

C’est une excellente initiative de s’y prendre dès à
présent mais il faut également également réfléchir
à tout ce qui doit accompagner cette évolution du capital de zones
industrielles de la région ; c’est-à-dire ce qui constitue l’évolution de
tous les facteurs liés à la multiplication de la population et des
entreprises : augmentation de la pression sur l’électricité, les routes, le
débit Internet, les commodités usuelles…