Egypte-Libye : Controverse autour de la situation des travailleurs immigrés

 
 

formation150.jpgLa
presse égyptienne parle de l’expulsion de près de 60.000 travailleurs
égyptiens de Libye. Ce que dément un responsable libyen du «Comité Populaire
Général de la Formation et de l’Emploi».

Un porte-parole du «Comité Populaire Général de la Formation et de l’Emploi»
a démenti, mardi 20 mars, les informations selon lesquelles «un grand nombre
de travailleurs (étrangers, ndlr) aurait quitté la Jamahiriya», affirmant
qu’«il n’y a absolument pas de mesures répressives, ni expulsion ou toute
autre mesure à l’égard de n’importe quel travailleur». «Les entrées et
sorties d’Arabes et d’étrangers sont à leur volume naturel, contrairement à
ce qu’affirment ou répètent certains organes d’information», affirme le
responsable libyen. Soulignant que la Libye «respecte tous les traités
qu’elle a signés et les met parmi ses priorités», la même source rappelle
les décisions prises récemment en vue d’organisation l’entrée et le séjour
des travailleurs garantissent les droits de chacun et en déterminent «le
parcours normal dans le pays» et visent à combattre l’immigration
clandestine. Aussi, insiste le responsable du Comité Populaire Général de la
Formation et de l’Emploi, «est-il nécessaire d’organiser la force de travail
à travers la conclusion de contrats».

Ces propos viennent en réponse à des articles parus dans la presse
égyptienne et faisant état de l’expulsion de près de 60.000 Egyptiens de
Libye. Le quotidien Al Ahram, en particulier, a récemment publié un
reportage dans lequel il explique qu’un travailleur immigré «doit avoir un
contrat de travail certifié, une carte d’identité délivrée par les autorités
libyennes et un certificat de bonne santé, (…) et posséder une police
d’assurance, ainsi qu’un certificat d’impôts». Selon un Egyptien qui vient
de quitter la Libye, «il faut compter 500 dinars (2.500 livres égyptiennes)
en plus d’une somme mensuelle de 100 dinars d’impôts et une police
d’assurance. Hassan habitait avec 6 de ses collègues égyptiens dans un
appartement de deux pièces. «Je suis journalier. Je gagne 10 dinars par
jour. Comment je peux verser une somme de 100 dinars chaque mois ?», se
demande-t-il.

Le journal égyptien indique également qu’un délai jusqu’à la fin du mois
de mars a été accordé aux travailleurs étrangers pour régulariser leur
situation , et «un ultimatum a été lancé aux travailleurs en situation
illégale pour quitter le pays sous peine d’être expulsés manu militari début
avril».