Cheikh Modibo Diarra, Directeur Microsoft Africa : L’Afrique est une carte d’opportunités

Par : Tallel
 
 

Comment attirer les investissements en Afrique
afin de booster la croissance ?

modibo.jpgL’Afrique
est une carte d’opportunités, parce que c’est un continent qui a des
ressources non seulement en abondance mais également en diversité ; c’est
aussi un continent que les autres continents envient. Donc, il ne s’agit
plus de savoir si l’Afrique est une opportunité mais comment transformer
cette opportunité en réalité afin d’améliorer les conditions de vie des
citoyens.

Pour ma part, je reste convaincu que la première étape pour y arriver, c’est
le leadership, c’est-à-dire qu’il faut que la société civile prenne
désormais ses responsabilité de façon à mettre en avant des gens
responsables, des vrais leader qui ont une vision pour le développement du
continent.

Ensuite, il est nécessaire de former les jeunes afin que ces derniers
puissent apporter une valeur ajoutée à nos matières premières au lieu de les
exporter à l’état brut.

Enfin, lorsqu’on a un leader, l’homme étant faillible, il faut mettre en
place des institutions capables de contrôler ses actions…

Je pense que, si nous arrivons à mettre en place ces trois étapes, il est
clair que cette Afrique ‘’terre d’opportunité’’ que nous rêvons tous peut
devenir une Afrique qui pourra marquer le 21ème siècle par son apport, sa
contribution au niveau global.

Mais les institutions existent, ce qui manque c’est leur application sur
le terrain…

En ce qui me concerne, une institution n’existe que si elle remplit sa
fonction, autrement dit, ce qui importe ce n’est pas la définition des
choses mais plutôt est-ce que ces choses jouent réellement leur rôle. Et
aujourd’hui, je constate que ces institutions ne fonctionnent pas comme ça
devrait l’être. La preuve en est que l’Afrique est toujours le continent le
plus pauvre de la planète alors que potentiellement, il est le plus riche en
termes de ressources du sous-sol.

Alors, que doivent faire, aujourd’hui, les jeunes pour que ça marche ?

Il ne s’agit pas d’un problème de jeunes ou de vieux, mais un problème
commun à tout le monde ; il faut qu’on assume nos responsabilités de façon à
mettre en place des dirigeants qui croient en des contrepouvoirs.

 

Voilà ce qui va donner aux institutions le
mérite même de s’appeler institutions, et qui va donner aux dirigeants
l’opportunité de remplir leur devoir.

 

Propos recueillis par
Tallel BAHOURY