Création d’entreprises : Le CJD monte au créneau …

Par : Autres
 

Création d’entreprises : Le CJD monte au créneau …

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Par
Tallel
BAHOURY

 

Au cours d’une conférence de présence tenue le 8 septembre dans un hôtel à
Tunis, le Centre des jeunes dirigeants, par l’entremise de son Bureau
exécutif, a montré sa ferme volonté de booster l’environnement «jeune-
entreprenarial» national.

Créé en 1998 sous l’impulsion de l’Union tunisienne de l’industrie, du
commerce et de l’artisanat (UTICA), le CJD (centre des jeunes dirigeants) ne
veut en aucun cas être sous la coupe réglée de la machine patronale, même si
ses membres affirment ne pas vouloir bousculer les choses. «Mais nous avons
besoin de l’UTICA à cause de l’expérience de ses membres…», souligne en
substance Abdelaziz Dargouth, le président du Bureau exécutif national du
CJD. Est-ce le fait de posséder leur propre local –situé au Lac Palace-
prouve qu’ils pensent mener une réflexion libre et une démarche novatrice ?
C’est possible.

Au contraire, ils veulent formuler des suggestions, apporter ici et là des
critiques «constructives», à travers une nouvelle philosophie et une
pédagogie qu’ils sont en train de mettre en place. Et au vu de leur
programme, quelque peu ambitieux il faut le reconnaître, on peut détecter
déjà la fibre patriotique qui les anime.

D’abord, il est important de souligner que le CJD, avec un slogan
mobilisateur «unis pour prospérer», pourrait constituer une passerelle entre
la vieille génération –non moins active tout de même- des patrons tunisiens
et la nouvelle génération.

Ensuite, le CJD semble avoir une vision stratégique basée sur un projet
clair autour des valeurs (engagement, progrès, éthique et partage). Pour ce
faire, le nouveau Bureau exécutif, élu le 14 juin dernier, se donne pour
objectifs essentiels de favoriser l’insertion des jeunes dirigeants dans le
monde des affaires, sans oublier sa participation à l’élan national de la
création d’entreprises innovatrices et profondément ancrées à
l’international, gage de prospérité et de durabilité surtout par les temps
qui courent.

Enfin, un esprit de coopération entre le CJD et les autres structures telles
que l’API, le FAMEX et les Chambres mixtes de commerce et d’industrie. Dans
ce domaine, les choses semblent avancer à grand pas, puisque il y aurait
déjà eu quelques accords de principe de coopération et de collaboration
entre le CJD et la Chambres de commerce tuniso-italienne, tuniso-française
et tuniso-allemande, ainsi qu’avec les pépinières d’entreprises.

Par ailleurs, le CJD a entamé un travail d’une importance capitale pour
l’ensemble de l’économie nationale, à savoir mettre en place une base de
données, qui sera disponible d’ici la fin de l’année, sur tous les jeunes
dirigeants d’entreprise tunisiens, qu’ils soient installés sur le territoire
national ou à l’étranger.

Tout le monde en conviendra que la partie est loin d’être gagnée, mais avec
le discours de la méthode, comme dirait Descartes, ainsi que le dynamisme et
l’allant dont font preuve ces jeunes, l’espoir est permis, à condition
toutefois d’adopter (tout en les adaptant) les outils modernes de management
d’entreprise en cours sous d’autres cieux.

Un travail gigantesque –pour ne pas dire herculéen-, qui nécessitera du
soutien certes des pouvoirs publics, mais également de l’abnégation, de don
de soit et surtout de pédagogie. Sont-ils suffisamment outillés pour y
parvenir ? La réponse dans deux ans. D’ici là, on ne peut que leur souhaiter
beaucoup de courage !