Marchés publics : Le dilemme de la transparence

Par : Autres

Marchés publics

Le dilemme de la transparence

 

Selon toute apparence, le débat
sur les marchés publics est loin d’être fini en Tunisie. Beaucoup de bonne
volonté de la part de toutes les parties concernées et, surtout, du temps
semble nécessaire pour en mettre la pratique définitivement sur les rails.
Car, si tout le monde s’accorde à dire que les marchés publics doivent
satisfaire aux 3 credo d’égalité, de transparence et de concurrence, c’est
une autre paire de manches sur le terrain.

C’est ce que vient de convenir modestement le dernier événement sur la
question : le séminaire qui vient d’être clôturé à Tunis sur les marchés
publics d’infrastructure et qui a été organisé dans le but avoué de donner
une plus grande transparence aux différentes phases de la conclusion de ces
marchés, garantir l’équité et renforcer la concurrence. On y a revendiqué
l’exploitation optimale des finances publiques, appelé les entreprises à
réaliser les projets dans les délais fixés et avec la qualité requise et
rappelé que, depuis 2002, l’Observatoire des marchés publics est là pour
veiller à tout cela.

Le séminaire a été jalonné, en long et en large, par des doléances de toutes
sortes qui renseignent sans équivoque sur la complexité réelle de ces
marchés. Comment s’assurer des la qualité des ouvrages ? Comment évaluer les
coûts avec précision ? Comment faire respecter les délais ?

Des éléments de réponse, se voulant réalistes, ont été proposés. Par
exemple, des études préalables pour éviter les débordements des offres
anormalement basses (qui sont synonymes de mauvaise qualité) et des
sélections aussi différentes que possible pour éviter que ce soient toujours
les mêmes qui remportent ces offres (la concurrence étant un garant de
qualité). Pour la maîtrise des coûts, la solution pratique d’un barème pour
le calcul des prix semble largement faisable. Et, pour les délais, rien ne
pourrait se faire sans un suivi rigoureux, particulièrement par un
représentant de l’administration qui doit assister périodiquement au
chantier.

Un bon point de départ pour l’assainissement des marchés publics mais ces
idées devront être rapidement mises en application et, avant tout, le débat
doit se poursuivre si nous souhaitons progresser.
 

Maryam OMAR

 

 

  
06 –
06 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter