Marchés informatiques : Réexaminer l’échelle des compétences

Par : Autres

Marchés informatiques

Réexaminer l’échelle des compétences


Par
Maryam OMAR

 

C’est comme si
les chefs d’entreprise Tunisiens n’attendaient que la mise en branle de la
nouvelle circulaire sur les marchés publics pour laisser libre cours à leurs
doléances à propos de ce dossier. Et ils en ont manifestement gros sur le
cœur, comme ce dirigeant de l’une des SSII de la place qui dénonce ce qu’il
appelle « un non sens économique ».

Il estime que la procédure actuelle revient à accepter que la refonte du
système d’information de grandes institutions publiques soit traitée comme
celle de petits projets et équivaut à dire qu’un maçon capable de bâtir une
clôture est aussi apte à construire un pont. Question d’échelle et de niveau
d’expertise. C’est que, dans le domaine de l’informatique, il est évidemment
aberrant de mettre toutes les sociétés et toutes les compétences au même
niveau. Il est également vrai qu’un tel système ne ferait pas la différence
et cela révolte notre lecteur qui s’interroge sur l’utilité d’œuvrer à
l’amélioration du niveau des ressources humaines : « Comment voulez-vous que
nos sociétés investissent dans la formation et la qualité si cela n’est pas
reconnu comme un avantage par les donneurs d’ordres ?
»

Il semble donc tout à fait juste de réexaminer l’échelle des compétences
lors de l’examen des soumissions pour les marchés publics. Et cela n’aurait
pas uniquement l’effet de donner plus de cohérence mais générerait par
ailleurs moins de perte de
temps à ce secteur. Dans le lot, nous aurions aussi une autre opportunités
qui est de
mettre un frein à la concurrence déloyale qui ne fait que défavoriser ceux
qui sont les plus attachés à la bonne réputation de leur entreprise et de
leur secteur.

D’ailleurs, notre lecteur tire la sonnette d’alarme à propos des pratiques
de certaines entreprises informatiques : « Certaines sociétés de services
trichent avec les déclarations légales. D’autres pratiquent les salaires par
enveloppes de fin de mois. Souvent, la tricherie porte sur la déclaration
d’une partie des salaires seulement comme le fait de déclarer 600 ou 700 DT
de salaire sur la fiche de paie d’un ingénieur qui a 4 années d’expérience…
» Un chapitre qui influe également dans le souci d’équité qui devrait être
de rigueur dont devraient bénéficier toutes les entreprises informatiques
qui ont l’opportunité de soumissionnent aux marchés publics.

 

08- 03 – 2005 ::
07:00

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