Services : Du pain sur la planche

Services

Du pain sur la planche

 

Les chefs
d’entreprises qui appartiennent au secteur des services vont se réunir mardi
prochain (14 décembre 2004), à l’initiative de la  Fédération nationale
des services (UTICA), pour mettre en débat les défis de la libéralisation de
leur secteur qui, soit dit en passant, est en pleine effervescence.


En Tunisie, une attention particulière entoure le secteur, de telle sorte
que, dans son introduction du Rapport annuel 2003 à l’adresse du Chef de l’Etat,
le gouverneur de la BCT souligne que «…les activités liées aux services
informatiques et à l’Internet, ainsi que celles relatives aux transports, à
la santé, à l’environnement et à l’enseignement supérieur recèlent un
potentiel de croissance indéniable et méritent d’être davantage développées
».
Et le gouverneur a raison puisque toutes les études, toutes les évaluations
s’accordent à affirmer que le secteur des services est, de loin, le plus
prometteur pour les prochaines années, spécialement ceux que l’on nomme
services à haute valeur ajoutée.


Pourtant, les professionnels du secteur se trouvent devant un dilemme : ou
bien poursuivre dans la voie actuelle que beaucoup décrivent comme
désordonnée, ou bien accepter la discipline et la responsabilité d’une
structuration dans les règles. Pour certains de ces professionnels, il est
impératif d’emprunter la voie de la mise à niveau car ils estiment que le
secteur industriel, par exemple, tire un bénéfice de plus en plus important
de sa propre mise à niveau. Plus de clarté, plus de santé, plus de
cohérence, plus de professionnalisme… sont des crédits qu’ils lui comptent
et qu’ils souhaiteraient compter pour le secteur des services. C’est pour
cela qu’ils suivront avec une attention toute spéciale la présentation de
l’étude sur «La mise à niveau et la libéralisation des services» où l’on
s’attend à ce que le débat soit assez chaud.


Mais la mise à niveau n’est pas le seul souci des professionnels puisque
ceux-ci devront se prononcer sur de nombreuses questions ayant trait au
statut même des spécialités : qui a le droit d’opérer dans quoi, comment
évaluer les compétences, quel modèle choisir, quels organes de contrôle,
quelles compétences pour les organisations professionnelles ?… L’étude sur «
Le cadre juridique et réglementaire des activités de services » fera
certainement sensation car le sujet ne semble pas avoir été choisi à la
légère et le débat, ici aussi, risque d’être passablement houleux.


Maryam OMAR
 

12- 12 – 2004 ::
22:00

 ©webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies
– Magazine en ligne