Ce qu’il faut pour créer plus d’entreprises

Par : Autres

Ce qu’il faut pour créer plus d’entreprises

Par
Slim Zarrouk
Homme d’affaires & Président de la cellule des Jeunes Membres de l’IACE

slim-zarrouk20040910.jpgFace
à un monde de plus en plus concurrentiel, agir est devenu primordial pour
progresser et se développer, il faut aller de l’avant et être à l’affût des
solutions et des innovations qui nous permettent d’être plus compétitifs.
Après une période de croissance moyenne dans les années 80, fondée sur les
ressources naturelles et les investissements publics massifs, la Tunisie a
mis en place dans les années 90 un modèle de croissance fondé sur
l’investissement privé dans les industries légères à valeur ajoutée et avec
des qualifications moyennes ou faibles. Ce modèle a permis d’obtenir un taux
de croissance satisfaisant autour de 5%, tout en procédant à une ouverture
graduelle de son économie.

Avec le Xème plan (2002-2006), il apparaît que ce modèle de croissance doit
évoluer sensiblement si l’économie Tunisienne veut maintenir, voire
augmenter son taux de croissance, dans un contexte de chômage des diplômés
et d’ouverture générale de son marché.
Par ailleurs, dans la période couverte par le plan, le nombre de diplômés de
l’enseignement supérieur passera de 34 500 en 2002 a 56 500 en 2006. Cet
afflux de personnes formées à un bon niveau sur le marché du travail
représente une opportunité considérable à saisir. Les indications récentes
montrent qu’il est nécessaire que les adaptations se fassent rapidement.

La stratégie de l’innovation

Une stratégie gagnante mise d’abord sur une culture de l’innovation et se
veut une démarche permettant de rechercher constamment des façons de mieux
faire les choses grâce à l’acquisition de nouvelles connaissances. L’effort
visant à introduire des innovations, ne doit pas se cantonner aux secteurs à
hautes technologies et qualifications élevées. II doit concerner tous les
secteurs, chacun évoluant à son rythme en fonction des contraintes que lui
impose sa compétitivité.

Innover, c’est oser intégrer le changement au quotidien en utilisant ses
connaissances, ses compétences, son intuition et son talent pour créer du
nouveau. C’est aussi prendre une longueur d’avance face à la concurrence.

L’innovation ne concerne pas uniquement l’invention technologique, elle doit
comprendre toute nouvelle idée dans les domaines des services, du marketing,
mais aussi concernant les innovations touchant à l’environnement de
l’entreprise.
Nous avons toujours misé sur les stratégies gagnantes, quelques- uns des
plus éminents acteurs et experts de l’économie, des finances, du commerce et
de l’industrie explorent avec vous aujourd’hui les domaines de l’innovation
et de la création d’entreprises.
Dès lors, cette stratégie peut se résumer en cinq points :

1. Positionner clairement l’innovation au centre du développement du pays.

2. Poursuivre activement la politiques de développement des ressources
humaines, en s’engageant résolument dans une démarche novatrice de
restructuration de l’ensemble du système éducatif autour de la notion de
compétences.
3. Approfondir l’aménagement du cadre économique et constitutionnel en
réduisant la bureaucratie et en favorisant le développement du secteur privé
notamment par l’externalisation des services publics.
4. Développer un système d’innovation adapté aux enjeux. Pour ce faire,
poursuivre le programme de mise à niveau de l’industrie, utiliser
judicieusement les marchés publics pour stimuler et diffuser les
innovations, amplifier et régionaliser les mécanismes d’aide a l’innovation
dans les PME, formuler et mettre en œuvre une politique scientifique autour
de programmes thématiques mobilisateurs associant l’université et
l’industrie et enfin monter graduellement les technopoles sectorielles dans
une perspective de développement territorial et de constitution de masses
critiques.
5. Développer les productions technologiques qui requièrent des
qualifications élevées et des infrastructures en matière de TIC.

Ce qu’il faut
pour créer

Le débat doit porter sur le profil de l’entrepreneur , créateur
d’entreprise, de discuter les conditions favorables à l’émergence et à la
pérennité du créateur dans le processus entreprenarial, et enfin, d’apporter
des éléments de recommandations permettant aux décideurs institutionnels et
aux divers partenaires du milieu des affaires de mettre en oeuvre tous les
dispositifs et mécanismes incitatifs permettant d’accroître le potentiel
entreprenarial des jeunes créateurs Tunisiens afin de créer d’avantage
d’emplois pour les jeunes diplômés.
L’entrepreneur est donc la personne ou le groupe de personnes assumant les
risques de créer et de gérer une entreprise en mettant en œuvre les divers
facteurs de production, en vue de produire et de vendre sur un marché des
biens et des services. Un entrepreneur doit être préparé et formé pour faire
face aux défis actuels (progrès techniques, exigences légales, contingences
du monde socio-économique) qui rendent plus ardue la course vers la réussite
et le profit.

Aussi, la formation et l’expérience procurent-elles une base solide à
l’entrepreneur pour se lancer dans la vie professionnelle. Toutefois, il
faut bien garder à l’esprit que les connaissances ne sont qu’un moyen -même
essentiel – pour atteindre les objectifs; le succès du projet dépendra en
grande partie des qualités dont dispose le créateur.
Rappelons que la création d’une entreprise est d’une grande complexité, elle
regroupe plusieurs catégories interagissent dans un processus cumulatif au
sein duquel les composantes se renforcent mutuellement. L’on constate avec
satisfaction, que les Tunisiens sont de plus en plus nombreux à être
sensibilises à l’initiative, à manifester leur envie de créer, à vouloir
nourrir un projet de création d’entreprise et à souhaiter le mettre en
œuvre.

En Tunisie, malgré le déploiement de plusieurs mécanismes d’appuis à la
création, la simplification des formalités administratives par la mise en
place d’un guichet unique et les encouragements fiscaux et financiers, les
contraintes restent nombreuses et le processus entrepreneurial reste un
itinéraire difficile à emprunter pour le créateur Tunisien.
Les témoignages des nouveaux promoteurs font ressortir une forte diversité
de cas et de problèmes rencontrés. Cependant, tous se rejoignent pour dire
qu’entre l’envie d’entreprendre et la création, il y a un pas, souvent
difficile à franchir. Créer une entreprise réclame donc de nombreuses
qualités humaines, intellectuelles et relationnelles. On peut rappeler au
moins, les compétences suivantes :

– Les Compétences techniques.
– Les Compétences en gestion.
– Les Compétences commerciales.
– Les Compétences managériales.

La pérennité du modèle de croissance Tunisien, fondée sur la création de
richesses et la concorde sociale, nous impose d’œuvrer à la création de
nouvelles entreprises innovantes et compétitives. On doit conjuguer nos
efforts pour réduire tous les obstacles entravant la réalisation de cet
impératif.

 

11 -10 – 2004 ::
07:00

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