La Tunisie à l’abri du blanchissement d’argent

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La Tunisie à l’abri du Blanchiment d’argent


daouass100.jpg15 décembre 2003, le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT),
M.Mohamed DAOUAS, présidait à Tunis la séance d’ouverture d’un atelier
législatif organisé par le département juridique du Fonds Monétaire
International (FMI), en collaboration avec l’Office pour le Contrôle des
Drogues et la Prévention du Crime des Nations Unies et L’Institut de la BCT
sur le thème de “La lutte contre le financement du terrorisme


Le Gouverneur a de prime à bord fait observer que le terrorisme et le
blanchiment des capitaux se révèlent aujourd’hui comme l’expression la plus
évoluée de la criminalité transfrontalière. Le poids de l’économie
criminelle, a-t-il ajouté, suscite les plus grandes inquiétudes. Selon les
dernières statistiques, le montant total des sommes blanchies à travers le
monde représenterait 2 à 5% du produit intérieur brut mondial, alors qu’une
estimation récente situe le montant global des fonds blanchis dans les pays
industrialisés quelque part entre 300 et 500 milliards de dollar et pour le
monde entier entre 700 milliards de dollar et un trillion de dollar.


Le Gouverneur s’est par la suite attelé à énumérer les grands dangers que
véhicule, par delà ses dimensions sécuritaires, l’économie criminelle pour
la croissance économique mondiale et les échanges entre les pays, précisant
que celle-ci perturbe le jeu normal de toutes les économies du monde, et
plus particulièrement celles en développement en raison des faiblesses
structurelles et de l’insuffisance du cadre institutionnel de lutte adéquat.


Le Gouverneur s’est par la suite livré à une analyse aussi approfondie que
subtile des effets négatifs des flux d’argent illicites et ce aussi bien sur
les plans macroéconomique, financier que réel et qui rendent plus complexe
le pilotage des politiques macroéconomiques.


Mettant en exergue l’importance des enjeux qui réclament au plus urgent
d’institutionnaliser la contribution, à l’échelle de chaque pays, de tous
les acteurs au combat contre l’économie criminelle, le Gouverneur a plus
particulièrement mis l’accent sur la responsabilité du système financier
dans ce domaine parce qu’il est le plus exposé, et partant, le plus à même
d’y participer.


Exposant la démarche de la Tunisie en la matière, le Gouverneur a notamment
précisé que notre pays, qui a toujours œuvré à préserver la réputation et
l’intégrité de sa place financière et à réussir son intégration dans la
sphère économique et financière internationale, est demeuré jusqu’à présent
à l’abri de toutes les formes de commerce illicite. Cela ne l’a pas empêché,
a -t-il souligné, de s’ériger avec le concert des nations contre la grande
criminalité sous toutes ses facettes.


En conclusion, le Gouverneur a relevé que la Tunisie est restée à l’écoute
de toutes les initiatives prises à l’échelle internationale pour améliorer
son dispositif de lutte contre le financement du terrorisme et le
blanchiment des capitaux.

 

Elle en a jusqu’ici démontré la preuve, non pas
uniquement en adhérant à l’ensemble des conventions internationales à
caractère universel et régional, mais en mettant en place un cadre
institutionnel conforme aux fameuses 40 + 8, mais encore en prenant des
initiatives fort appréciées par la Communauté Internationale et dont la plus
récente est l’appel lancé par son Excellence Monsieur le Président de la
République Zine El Abidine BEN ALI ” pour la tenue d’une conférence
internationale sous les auspices des Nations Unies en vue de l’élaboration
d’un Code de Conduite international pour la lutte contre le terrorisme,
texte qui engagerait tous les Etats et aiderait à instaurer un dialogue qui
puisse transcender les intérêts égoïstes et déterminer les dénominateurs
communs pour permettre de combattre toutes les formes de terrorisme “.

 

(Source : BCT)

 

 

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