Les législations tunisiennes relatives à l’intelligence artificielle nécessitent une mise à jour et une révision, selon l’évaluation préliminaire d’un certain nombre d’experts, dans le cadre d’une étude sur le système d’intelligence artificielle en Tunisie, réalisée par l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Les résultats de cette étude ont été présentés au cours d’un colloque sur “la recherche scientifique et l’éthique de l’intelligence artificielle” organisé mercredi à Tunis, à l’initiative du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb.

Besbes a déclaré à la TAP en marge du colloque, que ce diagnostic a révélé que la Tunisie doit renforcer son système national de protection et de stockage des données et promouvoir davantage ses compétences dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Selon la même étude, des progrès ont été enregistrés en Tunisie en matière d’affluence des étudiants aux domaines d’informatique et des technologies modernes, la publication des documents scientifiques et Internet.
De son côté, le chef de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Mourad Belassoued, a souligné que le ministère se penche actuellement sur l’élaboration d’un document contenant les recommandations et les indicateurs concernant l’utilisation sécurisée de l’intelligence artificielle dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il a annoncé que ce document sera lancé au cours des prochains mois.
Belassoued a précisé que le ministère œuvre à moderniser les programmes académiques à travers l’insertion de manière progressive des unités sur l’intelligence artificielle, des données sur la transformation numérique et la création de laboratoires spécialisés dans les technologies modernes, outre la formation continue des enseignants-chercheurs et le développement des capacités des étudiants et des jeunes chercheurs dans ce domaine.
Il a relevé que le ministère de l’enseignement supérieur s’emploie à promouvoir l’utilisation éthique de l’intelligence artificielle en conformité avec les normes internationales, afin que les technologiques modernes soient au service de l’homme et du développement durable.
Pour sa part, le directeur du bureau régional de l’UNESCO pour la région du Maghreb, Charaf Ahmimed, a souligné que l’UNESCO envisage de mettre en œuvre plusieurs programmes en Tunisie à partir de l’année 2026 en vue de consolider l’utilisation sécurisée de l’intelligence artificielle, dont notamment des sessions de formation pour les enseignants de la formation professionnelle et les jeunes diplômés.
Des chercheurs, universitaires, experts internationaux et plusieurs intervenants dans le secteur du numérique ont pris part à ce colloque pour débattre des enjeux scientifiques, pédagogiques et éthiques liés à l’évolution de l’intelligence artificielle en Tunisie.
Des recommandations seront émises, au terme de ce colloque, sur l’usage sécurisé et responsable de l’intelligence artificielle et son intégration dans le système de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation.


