L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont entamé, lors d’une séance plénière commune tenue vendredi, la discussion du budget de la mission du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, l’exercice 2026, et ce, dans le cadre des débats budgétaires relatifs à la même année.

Le projet de budget de la mission de l’Industrie pour l’exercice 2026 est estimé à 53,256 millions de dinars (MD), contre 74,358 MD en 2025, soit une baisse de 28,38%.

Cette baisse est principalement due au recul des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, ainsi qu’à la mise en production de certains projets d’efficacité énergétique, selon le ministère.

Cette enveloppe budgétaire s’inscrit dans un cadre de dépenses à moyen terme (2026-2028), dont la stratégie vise principalement à assurer la transition vers un modèle énergétique à faible intensité carbone, à consolider la capacité concurrentielle du secteur industriel et à optimiser l’exploitation des ressources national.

La mission est structurée autour de quatre programmes opérationnels (Énergie, Industrie, Mines, Pilotage et Soutien), qui se déclinent en 19 sous-programmes.

Elle s’articule autour de 10 objectifs stratégiques et 25 indicateurs de performance.

La mise en œuvre de la mission implique plusieurs acteurs publics, notamment l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Énergie (ANME), l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (API), l’Office National des Mines (ONM) et la Société Tunisienne d’Électricité et de Gaz (STEG).

S’agissant de la répartition des dépenses pour 2026, financées par les seules ressources de l’État, les interventions représentent 98,88 % du budget.

Les dépenses salariales représentent, quant à elles, 0,75 %, tandis que les frais de gestion s’élèvent à 0,23 %. Enfin, les investissements en absorbent 0,13 %.

Les dépenses salariales de la mission sont fixées à 39,968 millions de dinars (MD) (engagement et paiement) sur ressources de l’État pour 2026, contre 39,395 MD en 2025, soit une hausse de 1,45 %.

Les dépenses de gestion s’élèvent à 12,494 MD (Engagement et paiement), contre 9,531 MD en 2025, enregistrant ainsi une hausse significative de 31,09 %.

Quant aux dépenses d’intervention, elles sont estimées à 5 266 MD (engagement et paiement) en 2026, contre 7 220 MD en 2025, ce qui correspond à une baisse de 28,73 %.

Cette catégorie est largement dominée par les fonds de soutien aux hydrocarbures, qui s’élèvent à 4,993 milliards de dinars.

Les dépenses d’investissement prévues pour 2026 s’élèvent à 8 750 MD en engagements et 6 888 MD en paiements, contre respectivement 6,480 MD et 5,648 MD en 2025.

Cela représente une hausse de 35,03 % en engagements et de 21,95 % en paiements.

Les principaux axes stratégiques de la mission de l’Industrie concernent, notamment, le soutien de la compétitivité industrielle en encourageant l’innovation, le développement technologique et l’augmentation de la valeur ajoutée, et la promotion de l’investissement (notamment à forte teneur technologique) en améliorant le climat des affaires et en digitalisant les services.

Il s’agit aussi d’assurer la Sécurité de l’Approvisionnement Énergétique et d’accélérer la transition vers un modèle à faible émission de carbone (visant 30 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2030).

Il est question également de relancer le Secteur des Mines en rétablissant le rythme de production et d’exportation du phosphate et de ses dérivés.