Le développement du système d’investissement dans le cadre des orientations du budget économique et du nouveau plan de développement, a été au centre de la réunion du Conseil ministériel restreint tenu, jeudi, au Palais du gouvernement à la Kasbah sous la présidence de la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri.
La cheffe du gouvernement a souligné que le développement du système d’investissement dans le cadre d’une vision nationale globale vise à rendre la Tunisie plus attractive pour l’investissement, ce qui contribuera à renforcer la confiance dans le climat des affaires et à orienter les investissements nationaux et étrangers vers des secteurs à forte valeur ajoutée et ayant un rendement social, économique et environnemental.
Elle a, également, appelé à intensifier les efforts pour restructurer et améliorer la gouvernance des institutions et organismes chargés de l’investissement, tout en leur apportant tout le soutien nécessaire afin de leur permettre de jouer leurs rôles socio-économiques avec plus d’efficacité et de performance.
Elle a précisé que le développement du système d’investissement repose sur une vision nationale globale qui porte sur la révision du cadre législatif pour simplifier et digitaliser les procédures, améliorer l’environnement des affaires et renforcer la compétitivité de l’économie nationale.
Et de rappeler qu’une série de réformes a été engagé en vue d’améliorer les infrastructures, réduire les délais de traitement des dossiers, simplifier et numériser les procédures et les services en faveur des investisseurs, garantir la transparence des transactions, ainsi que suivre et évaluer les indicateurs d’investissement au niveau sectoriel et régional.
La Cheffe du gouvernement a ajouté que dans le cadre du développement du système d’investissement, les efforts sont axés sur la mise en place d’une plateforme nationale d’investissement, qui servira d’interface numérique unique pour les investisseurs.
Cette plateforme permettra d’accéder à l’ensemble des procédures et services administratifs liés à la création et au développement de projets, et ce, grâce à des procédures fluides et dans des délais rapides et bien définis, a-t-elle avancé.
La plateforme en question contribuera, également, à l’amélioration de du climat des affaires pour attirer les investissements locaux et étrangers et à l’alimentation de la base de données nationale pour faciliter la prise de décisions en matière de politique d’investissement, a-t-elle encore dit.
La cheffe du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que les efforts sont axés également sur le parachèvement de l’interconnexion des systèmes et la facilitation de l’intégration des services de constitution juridique des entreprises via la plateforme avec les systèmes d’information des différentes structures intervenantes, outre la révision du cadre juridique régissant l’investissement et l’élaboration de cahiers des charges qui devront remplacer les autorisations qui seront supprimées.
Zenzeri a, dans le même cadre évoqué la diversité des incitations financières et non financières mises à la disposition des investisseurs. Elle a rappelé que l’année 2025 a été marquée par une nette augmentation des flux d’investissements directs étrangers, ce qui témoigne de l’attractivité de la destination tunisienne et confirme l’efficacité des réformes entreprises et en cours.
De son côté, le ministre de l’Économie et de la planification, Samir Abdelhafidh, a passé en revue les principales mesures et orientations stratégiques visant à développer le système d’investissement, à renforcer la compétitivité de l’économie nationale et à soutenir les entreprises économiques.
Il s’agit entre autres de la digitalisation des procédures relatives aux investisseurs, la libéralisation de l’entreprenariat via la révision des cahiers des charges régissant les activités économiques en cours, qui remplacent les autorisations supprimées.
Il a rappelé que la révision des cahiers des charges permettra de réduire la bureaucratie qui freine l’investissement et de renforcer la confiance entre l’administration et les investisseurs.
Elle contribuera également à libéraliser le marché et à consacrer l’équité économique entre tous les acteurs, a-t-il ajouté.
Il a rappelé aussi de la révision du cadre législatif de l’investissement à travers l’élaboration d’un texte législatif unifié qui régit les orientations générales de l’investissement, définit la vision nationale pour attirer les investissements et les priorités de manière simplifiée, et incarne la souveraineté nationale.
Parmi les mesures citées figurent également l’harmonisation du système juridique national avec les normes et les engagements internationaux, en particulier ceux relatifs à l’investissement responsable et au développement équitable et équilibré et la diversification des sources d’investissement étranger, outre l’attraction des investissements provenant de nouveaux marchés.
Sur un autre plan, le Conseil a mis en place une série de recommandations visant à accélérer l’exécution des différents projets lié au développement du système d’investissement.
Il s’agit de la simplification des démarches administratives, de la réduction et suppression des autorisations dans plusieurs domaines, outre l’adoption du principe du libre accès au marché.
Il a également préconisé d’adopter un code unifié regroupant les différentes dispositions relatives à la création de projets, outre l’élaboration de guides d’orientation et un code de bonnes pratiques en matière d’investissement qui permettra aux investisseurs de s’informer des processus, des normes et des délais relatifs à l’investissent.
Il s’agit en outre de la mise en place d’une vision globale visant à restructurer le système de procédures lié à l’investissement en regroupant toutes les fonctions et tous les services d’investissement dans un guichet unique et de réorienter les incitations vers les bénéficiaires qui font face à des difficultés à accéder au financement, notamment, les Petites et moyennes entreprises (PME)et les régions les moins développées.
Le conseil a appelé à orienter les incitations vers des investissements de qualité, notamment, dans les domaines de l’agriculture, la santé, les TIC, l’énergie et les autres domaines de développement prioritaires alignés sur les objectifs de développement (2026/2030).
Il a, également, a recommandé de relier les incitations à la performance afin de renforcer la valeur ajoutée locale et de les orienter vers les priorités de développement tout en intégrant des normes spécifiques à l’investissement responsable à impact social.
Ils ont enfin mis l’accent sur la nécessité de parachever, au cours du premier trimestre 2026, le projet de plateforme nationale de l’investisseur.


