Le ministre des affaires sociales, Issam Lahmar, a souligné, ce mercredi à Doha (Qatar), la nécessité d’adopter de nouvelles approches plus efficaces, capables de garantir l’équilibre entre la croissance économique et le développement social, lit-on dans un communiqué du ministère des affaires sociales.
Dans son intervention au nom de la Tunisie lors de la séance plénière du 2ème Sommet mondial pour le développement social, organisée au Qatar du 4 au 6 novembre 2025, le ministre a souligné l’importance de la mobilisation des efforts conjoints et de la coopération entre tous les pays afin de relever les défis actuels et de reconstruire un modèle de développement qui répond aux aspirations des peuples.
“Un modèle basé sur une démocratie sociale universelle, plaçant l’être humain au centre comme finalité essentielle”, a-t-il dit.
Il a, en outre, indiqué que la coalition mondiale pour la justice sociale constitue une plateforme majeure pour mobiliser les efforts des gouvernements, organisations professionnelles et internationales, institutions financières et académiques, en vue de lancer des initiatives accélérant la mise en œuvre de l’Agenda du développement durable.
Le ministre a signalé que la Tunisie a fait de la justice sociale le pilier central de sa politique de développement global, adoptant une approche innovante étroitement liée au rôle social de l’État.
“Elle cherche à partager cette expérience aux niveaux régional et international afin de trouver des solutions concrètes pour éliminer les inégalités entre individus et groupes, réduire les formes de domination et mettre fin au pillage des richesses”, a-t-il ajouté.
Lahmar a fait savoir que l’État tunisien a engagé une réforme législative profonde en vue d’instaurer une véritable justice sociale dans toutes ses dimensions, à travers la consécration du travail décent, l’élimination de toutes les formes d’emploi informel, la protection des droits fondamentaux des travailleurs, l’interdiction de la sous-traitance de la main-d’œuvre dans les secteurs public et privé, la garantie de la sécurité professionnelle, la mise en place d’un régime spécifique de protection sociale pour les travailleuses agricoles, l’organisation du travail domestique, ainsi que la création d’un fonds d’assurance contre la perte d’emploi pour raisons économiques.
Il a, à cette occasion, rappelé l’adhésion de la Tunisie, en 2024, à la coalition mondiale pour la justice sociale et à l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, en plus du lancement par la Tunisie d’une initiative pilote visant à mesurer la perception des citoyens et citoyennes du concept de justice sociale dans ses différentes dimensions, afin d’aligner les programmes nationaux sur leurs attentes et aspirations.
Il a également dénoncé la politique de famine systématique visant les enfants palestiniens, qualifiant cette situation de précédent inédit dans l’histoire de l’humanité.
Dans ce contexte, il a appelé la communauté internationale, réunie lors d’un sommet axé sur l’être humain, à intervenir d’urgence pour lever le blocus et garantir au peuple palestinien son droit fondamental à la vie et à une existence digne sur l’ensemble du territoire de l’État de Palestine, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Il a aussi réaffirmé la position ferme de la Tunisie qui soutient le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la construction d’un avenir fondé sur la paix, la justice, la sécurité et la dignité.
Le ministre des affaires sociales avait participé, mardi, à la première table ronde sur le thème : « Renforcer les trois piliers du développement social : Éradication de la pauvreté, emploi complet et travail décent pour tous, et inclusion sociale », dans le cadre des travaux du Sommet mondial pour le développement social.
Il a également pris part, mercredi matin, au Forum de l’Alliance mondiale pour la justice sociale intitulé : « Mettre en œuvre la Déclaration politique par la coopération et l’action », organisé par l’Organisation internationale du Travail en partenariat avec le Qatar, le Brésil et la Suisse, avec la participation de la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, du ministre qatari du Travail et du directeur général de l’OIT.


