Le ministère des affaires culturelles a organisé, hier jeudi en fin de journée, une rencontre presse pour présenter la nouvelle plateforme numérique destinée à la gestion des subventions dans le secteur culturel. Cette initiative, dédiée au soutien à la création à travers l’octroi d’une subvention 100 % en ligne, vise à moderniser les mécanismes de gestion des aides publiques et à renforcer les principes de transparence et de bonne gouvernance dans le secteur culturel.
Les porteurs de projets culturels, qu’il s’agisse de personnes physiques, d’associations ou de sociétés de production œuvrant dans différents domaines artistiques, peuvent désormais accéder à cette plateforme via le lien https://portail.mac-subventions.gov.tn.
Il s’agit d’un système électronique destiné à assurer le dépôt et le suivi du processus d’octroi et de décaissement des aides dans le domaine culturel, afin d’accroître la transparence et de centraliser le traitement des dossiers d’aide au sein de toutes les structures concernées, via une plateforme unique et unifiée qui couvre les différentes étapes d’attribution des financements publics.
Selon Slim Dargachi, directeur des services communs au ministère, ce projet vise à numériser l’ensemble des étapes du processus de subvention : du dépôt des dossiers à leur évaluation, en passant par l’attribution des aides, le suivi de la mise en œuvre des projets financés et l’élaboration des rapports y afférents. L’objectif est d’améliorer l’efficacité dans la gestion des ressources publiques et de simplifier les procédures pour les acteurs culturels.
Pour Samia Ben Chikha, directrice du service informatique, la plateforme, fruit d’un travail collectif entre plusieurs directions techniques du ministère et différents partenaires, constitue une étape importante dans la transition numérique du secteur culturel, en simplifiant les démarches, en unifiant les circuits administratifs et en offrant un espace unique pour le traitement des demandes. Conçue pour être entièrement numérique, la plateforme est compatible avec tous types d’appareils (ordinateurs, smartphones et tablettes) et disponible en arabe et en français afin de faciliter l’accès à l’ensemble des bénéficiaires.
Les utilisateurs peuvent créer un compte personnel, déposer leurs demandes en ligne sans se déplacer et suivre l’évolution de leur dossier à chaque étape via un espace privé proposant des notifications et des alertes en temps réel.
Plusieurs cadres du ministère ont souligné que cette plateforme vise essentiellement à accélérer le traitement des demandes, garantir la transparence et l’équité entre les candidats, améliorer la qualité des services administratifs dans le secteur culturel et renforcer l’efficacité de la gouvernance numérique. Elle permet également une interaction fluide entre l’administration et les candidats grâce à un système d’échange sécurisé de documents et de correspondances électroniques, garantissant la confidentialité des données.
Le projet a été réalisé en collaboration avec plusieurs organismes nationaux spécialisés, notamment ceux chargés de la certification électronique, l’Agence nationale de cybersécurité ainsi que le Centre national de l’informatique (CNI). La plateforme repose sur des technologies avancées de vérification électronique des identités, des numéros fiscaux et du Registre national des entreprises, assurant la fiabilité des informations fournies.
L’équipe en charge du projet a indiqué que des sessions de formation ont permis de former plus de 250 agents du ministère et de ses institutions rattachées à l’utilisation de la plateforme et au suivi des dossiers.
Opérationnelle depuis le 1er octobre 2025, la plateforme a déjà enregistré 75 comptes utilisateurs et 30 demandes de subvention déposées en ligne dans le cadre du programme d’aide à la production, au profit de la Direction des arts scéniques.
La plateforme offre également des outils d’analyse de données et de collecte de statistiques portant sur les catégories de subventions, les projets déposés et leur répartition par région ou discipline artistique. Ces instruments ouvrent de nouvelles perspectives pour la planification culturelle et permettent une orientation plus précise des financements publics selon des critères objectifs, tout en contribuant à raccourcir les délais d’examen des dossiers et d’attribution des aides et à consolider la confiance entre l’administration et les acteurs culturels.
 
		

