La performance chorégraphique “Tarab” de l’artiste français d’origine vietnamienne d’Eric Minh Quang Castaing accompagnée de la musique envoûtante de Rayess Bek et de sept danseurs Tunisiens, sera présentée le jeudi 2 octobre 2025 l’Espace 43 Avenue de Carthage, à Tunis à 20 h.
Ce spectacle fera la pré-ouverture officielle de la 10ème édition de Festival Dream City (03-19 octobre), un projet de l’association l’Art Rue avec le soutien l’Agence suisse pour le développement et la coopération (SCD).
Tarab est une performance réalisée en collaboration avec le musicien libanais d’origine palestinienne Raiess Bey, expliquent les organisateurs. La chorégraphie a été concoctée en complicité des danseurs interprètes Nadim Bahsoun, Rima Baransi, Marah Haj, Aly Khamees, Ashtar Muallem, Nancy Naser Al Deen, Mohand Qader, Mohanad Smama. Entraînés par les rythmes des danses populaires, ils et elles font corps avec une centaine de complices pour embarquer le public dans une transe joyeuse, au croisement des traditions et du contemporain. Ici, la musique devient souffle, le rythme une mémoire, et la danse un langage de résistance.
Tarab, c’est l’émoi qui relie les corps et les cœurs. Dédiée à deux danseurs de Gaza, Ahmed Medhat (tombé en martyr en février 2024) et Mumen Khalifa (grièvement blessé), l’œuvre porte en elle l’ombre d’une tragédie en cours, mais aussi l’élan de la vie. Elle fait résonner la voix du peuple palestinien, dans un geste d’hommage et de réparation.
Éric Minh Cuong Castaing participe pour la première fois à Dream City avec _P/\rc__ et Tarab. Ces deux projets ont été développés à Tunis entre 2024 et 2025. Ses travaux chorégraphiques et filmiques explorent les modes relationnels, les représentations et la perception des corps contemporains, floutant les binarités réel/fiction, nature/culture, organique/artificiel.
Il met ainsi en relation les corps et la danse envisagés dans leur pluralité (danseurs et danseuses professionnels, en situation de handicap physique ou social) et les technologies (robots de téléprésence, drones…) dans des processus de création “in socius”, liés à des réalités sociétales en partenariat avec des institutions en dehors des champs de l’art (laboratoire de recherche, ONG, hôpital…).