Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison, dont deux fermes, pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement présumé libyen de sa campagne de 2007. Le tribunal lui a aussi infligé une amende de 100 000 euros et cinq ans d’inéligibilité. Le mandat de dépôt sera exécuté à une date ultérieure, sauf si son appel suspend la décision.
Une affaire jugée incroyable à ses débuts
Mediapart avait révélé l’affaire en 2011. À l’époque, beaucoup parlaient de manipulation. Treize ans plus tard, la justice confirme les soupçons. Le jugement est qualifié d’historique dans la lutte contre la corruption politique. C’est la troisième condamnation de l’ancien président après l’affaire des écoutes et celle du financement illégal de sa campagne de 2012.
Des réactions politiques opposées
La gauche salue une victoire de l’État de droit et insiste sur le principe d’égalité devant la loi. La droite et l’extrême droite dénoncent une instrumentalisation de la justice. Le verdict divise l’opinion et ravive le clivage politique en France.
Un débat qui dépasse le tribunal
Une émission spéciale, présentée par Mathieu Magnaudeix, a réuni plusieurs voix. Fabrice Arfi, journaliste de Mediapart, Vincent Brengarth, avocat de l’ONG Sherpa, Danièle Klein, proche d’une victime de l’attentat du DC-10 d’UTA, et Ludovic Friat, président de l’Union syndicale des magistrats, ont analysé la portée du jugement. Tous soulignent l’importance symbolique de cette décision dans un pays marqué par des scandales politico-financiers à répétition.
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