Fra,ce PalestineLors du sommet des Nations unies consacré à la solution à deux États, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaissait officiellement l’État de Palestine. Un geste diplomatique fort, présenté comme une fidélité à l’engagement historique de Paris en faveur de la paix au Moyen-Orient.

Une reconnaissance saluée à l’ONU

Le président français a affirmé que le temps était venu d’agir concrètement pour préserver la coexistence entre Israéliens et Palestiniens. Dans une salle applaudissant debout, Macron a déclaré que cette reconnaissance visait à relancer les négociations de paix et à donner au peuple palestinien “la dignité et les droits qui lui reviennent”. Citant le poète Mahmoud Darwich, il a insisté : « Ce peuple n’est pas superflu. »

Droits équilibrés et rejet des extrémismes

Macron a précisé que cette reconnaissance n’ôtait rien aux droits d’Israël mais constituait au contraire une condition pour une paix durable. Il a qualifié la décision de “défaite politique pour le Hamas” et condamné l’antisémitisme comme l’obsession anti-sioniste.

Une démarche concertée avec d’autres États

La France n’agit pas seule : Andorre, Australie, Belgique, Canada, Luxembourg, Malte, Monaco, Portugal, Royaume-Uni et San Martin se sont joints à cette annonce. Ils suivent ainsi la voie ouverte par l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie qui avaient déjà franchi ce pas.

Réactions contrastées

Si les partisans de la solution à deux États y voient un signal politique majeur, Israël a dénoncé une décision unilatérale. À Washington, Donald Trump a minimisé la portée de cette reconnaissance. Pour Macron, au contraire, ce geste place la France dans le camp des pays occidentaux qui souhaitent redevenir des “arbitres crédibles” au Proche-Orient.

Une portée juridique limitée mais symbolique

La reconnaissance ne crée pas un État mais confirme son existence dans le droit international. Elle ouvre la voie à une intégration renforcée de la Palestine dans les traités et institutions mondiales. Sur le terrain, toutefois, le blocus de Gaza, l’occupation en Cisjordanie et l’absence de souveraineté réelle restent inchangés.

Perspectives et prochaines étapes

Macron a rappelé le plan de paix franco-saoudien, récemment adopté à une large majorité. Il a appelé à préparer une transition à Gaza sous l’égide de l’Autorité palestinienne et à soutenir des réformes démocratiques internes. Enfin, il a insisté sur la nécessité d’un effort humanitaire massif, avec l’appui de l’Égypte, de la Jordanie, du Qatar et des États-Unis.