Malgré un contexte encore difficile, Tunisair enregistre des signaux encourageants à mi-parcours de l’année 2025. Le deuxième trimestre a été marqué par une légère progression du trafic passagers (+0,5 %) et une amélioration notable du taux de remplissage, qui atteint 75,2 %, en hausse de 3,4 points par rapport à la même période de 2024. Des indicateurs qui traduisent une meilleure optimisation des capacités disponibles, malgré l’instabilité persistante de la flotte.
Sur l’ensemble du premier semestre, la compagnie a transporté près de 1,16 million de passagers, en léger repli de 1,5 % sur un an. Cette contraction s’explique en partie par la réduction des heures de vol sur les avions propres à Tunisair, compensée par une hausse du recours à l’affrètement externe.
Une gestion plus fine de la performance
Le coefficient de chargement a progressé de 1 point au 2ᵉ trimestre et de 1,5 point au premier semestre, traduisant une amélioration de la rentabilité par vol. Les revenus liés au transport ont, quant à eux, progressé de 8 % sur le deuxième trimestre, et de 4 % sur le semestre glissant. Des résultats qui confirment les efforts de redéploiement commercial et d’ajustement des capacités.
Coûts en montagnes russes
Du côté des charges, les évolutions sont contrastées. Bonne nouvelle : la facture carburant a reculé de près de 27 % au 2ᵉ trimestre, sous l’effet conjugué de la baisse des volumes consommés (-7,96 %), de la chute du prix du baril (-19,69 %) et de l’effet de change favorable (-5,3 %). En revanche, les coûts de location d’avions se sont envolés : +49 % au 2ᵉ trimestre et +68 % sur le semestre, conséquence directe de l’intensification du recours aux vols affrétés.
Autre signal structurel : la baisse des effectifs de 11 %, principalement liée aux départs en retraite, tandis que les redevances de leasing reculent de 7 % grâce à la clôture de deux lignes de crédit.