Des députés au conseil national des régions et des districts ont appelé, au cours d’une séance de dialogue tenue jeudi en présence du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à la nécessité de réviser la carte de répartition des établissements universitaires dans le pays, qu’ils qualifient “d’inéquitable entre les différentes régions”.

Ils ont indiqué qu’un nombre de gouvernorats font face à plusieurs difficultés, citant à titre d’exemple le gouvernorat de Tataouine, qui est confronté à certaines problématiques liées au nombre limité des spécialités universitaires, notant, par ailleurs, l’absence d’établissements universitaires dans le gouvernorat de Kébili.

Les députés ont appelé à la nécessité de doter les universités de spécialités adaptées aux spécificités de chaque région et qui répondent aux besoins du marché de l’emploi, de l’intelligence artificielle, des énergies renouvelables, de l’économie numérique et de l’agriculture intelligente.

Un député a souligné que le budget alloué au secteur de l’enseignement supérieur qui ne dépasse pas les 1,5 pc du PIB est considéré comme insuffisant par rapport à celui du Maroc (2,9%)
Il a évoqué la dégradation de l’infrastructure universitaire en référence aux conditions de logement, aux restaurants universitaires et à la qualité des repas et des services fournis aux étudiants.

Les députés ont réclamé l’augmentation du budget de la recherche scientifique, relevant la nécessité d’accorder davantage d’autonomie aux chercheurs afin qu’ils puissent innover et renforcer leur capacité de recherche.

Certains députés se sont interrogés sur le nombre des doctorants au chômage inscrits sur la plateforme numérique “Minassati” ainsi que les postes à pourvoir dans les établissements de la recherche scientifique.