À l’occasion du Salon international de l’aéronautique et de l’espace « Salon du Bourget », tenu à Paris en juin 2025, le Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (GITAS) et son homologue français, le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales (GIFAS), ont signé un mémorandum d’entente stratégique visant à accélérer le développement de la chaîne de valeur aéronautique reliant la Tunisie et la France.
Trois axes pour renforcer la coopération France-Tunisie
Selon l’information rapportée par le service économique de l’ambassade de France à Tunis, ce partenariat va s’articuler autour de trois axes structurants :
Le déploiement du programme Aero excellence pour renforcer les compétences techniques et la performance industrielle.
La mise en œuvre du programme Airciber dédié à la cybersécurité dans les chaînes de valeur (enchaînement d’activités transformant des « inputs » en « outputs » achetés, au final, par des consommateurs).
Le développement de la formation professionnelle et universitaire afin de mieux répondre à la demande croissante en main-d’œuvre qualifiée.
La France, premier partenaire aéronautique de la Tunisie
Pour rappel, la France est le premier investisseur aéronautique en Tunisie selon la FIPA, avec 40 entreprises implantées employant 8 500 personnes, soit plus de 90 % de l’effectif du secteur.
Un tissu industriel structuré et diversifié
À noter, les activités industrielles aéronautiques sont concentrées essentiellement sur le travail du métal et la production de pièces mécaniques, qui comprend une trentaine d’entreprises recensées, suivie par le câblage et les sous-ensembles électriques/électroniques, la production de pièces en matériaux composites, le traitement de surface et la peinture, la fabrication de pièces techniques en plastique, etc.
Une chaîne de valeur en constante évolution
La chaîne a évolué pour suivre le rythme d’accroissement de la complexité des produits. En amont des activités de production industrielle (construction aéronautique), il y a des activités de services (ingénierie, conception, prototypage…), et en aval, il y a la réparation et la maintenance d’aéronefs et d’engins spatiaux.
Une dynamique de croissance de l’écosystème
En janvier 2022, on compte 55 entreprises industrielles et 14 entreprises de service (ingénierie, conception, prototypage…). En ce qui concerne le nombre d’emplois, il est passé de 1 310 personnes en 2004 à 12 674 salariés en 2017.
ABS