La Tunisie reconnaît que la réalisation du développement au niveau national, reste liée à une solidarité internationale plus profonde répondant aux exigences d’un progrès juste et équilibré, a indiqué, mardi, la Cheffe du Gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, lors d’une allocution prononcée à la 4ème conférence internationale onusienne sur le développement du financement (FfD4), qui se tient à Séville (Espagne), du 30 juin au 1er juillet 2025.
Zenzri a rappelé que le sommet de Séville se déroule dans un contexte mondial fragile qui exige une réflexion approfondie de la part de toutes les parties sur les questions liées au développement dans ses dimensions économiques, sociales, technologiques, et environnementales.
Toutefois, “nous ne pouvons pas parler des valeurs de justice et des principes de sécurité collective sans résoudre la question palestinienne, qui reste une blessure ouverte dans la conscience mondiale”. “La réalisation du développement durable reste un objectif lointain, tant que les droits légitimes du peuple palestinien, notamment l’établissement de son État indépendant avec Al–Qods comme capitale, n’ont pas encore été concrétisés conformément à la légitimité internationale”.
Et de souligner que “ces dernières années ont montré que le système financier mondial actuel est devenu incapable de faire face aux défis économiques, sociaux et environnementaux croissants. En plus l’ampleur des conflits, des pandémies, des défis climatiques et des disparités de développement, numériques et technologiques entre les différents pays, ont montré la fragilité de ce système et son incapacité à atteindre les objectifs de développement durable approuvés par les Nations unies”.
A cet égard, la Cheffe du gouvernement a rappelé que la réunion tenue, en juillet 2015, à Addis-Abeba, a permis de définir une vision prometteuse et ambitieuse du financement du développement durable. Toutefois, les besoins des pays notamment ceux des pays en développement n’ont pas été satisfaits à cause des crises successives telles que la pandémie de COVID-19, les tensions sécuritaires successives, les guerres, les répercussions géopolitiques, ainsi que les défis climatiques.
Ceci a creusé les écarts entre les peuples et a empêché la réalisation de la vision de la conférence d’Addis-Abeba, a-t-elle conclu.