Les travaux de la réunion préparatoire régionale du deuxième Sommet mondial sur le développement social (Doha, du 4 au 6 novembre 2025) ont démarré lundi matin, à Tunis.

Cette réunion se poursuivra jusqu’à demain mardi, avec une large participation de représentants des pays arabes et des organisations internationales. Elle est organisée en partenariat entre le Secrétariat général de la Ligue des États arabes et le ministère tunisien des Affaires sociales, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies.

Les participants à cette rencontre préparatoire discutent d’un ensemble de questions prioritaires de développement dans la région arabe, notamment la lutte contre la pauvreté, la promotion de l’emploi et du travail décent et la réalisation de l’inclusion sociale. L’ordre du jour comprend également d’autres axes secondaires tels que la sécurité alimentaire, la couverture sanitaire universelle, la qualité de l’éducation, l’adaptation aux changements climatiques, l’égalité des genres et les migrations.

Le ministre tunisien des Affaires sociales, Issam Lahmar, a souligné que cette réunion constitue une opportunité importante pour formuler une position arabe unifiée sur les principaux défis sociaux auxquels fait face la région, ajoutant que cette étape préparatoire revêt une importance particulière puisqu’elle précède le sommet de Doha, qui intervient trente ans après la tenue du premier Sommet sur le développement social en 1995 à Copenhague.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’unir les efforts et de moderniser les politiques sociales pour éradiquer la pauvreté et l’exclusion, et œuvrer à fournir des opportunités d’emploi décent pour toutes les catégories, notamment les plus vulnérables, de manière à garantir la justice sociale selon des approches fondées sur les droits humains. Il a rappelé les politiques adoptées par l’État tunisien dans ce domaine, parmi lesquelles la loi n° 9 de l’année 2025 relative à l’organisation des contrats de travail et à l’interdiction du recours à la sous-traitance, affirmant que la Tunisie oeuvre à renforcer l’autonomisation économique dans un cadre équitable et juste.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a appelé à l’élaboration de nouvelles approches internationales pour traiter les disparités en matière de développement humain entre le Nord et le Sud. Il a exprimé son espoir de voir le sommet de Doha aboutir à des résultats concrets susceptibles d’impulser la justice sociale et d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, en particulier en ce qui concerne l’éradication de la pauvreté, la lutte contre le chômage et la discrimination, contribuant ainsi à améliorer la vie des individus et à renforcer la stabilité régionale et mondiale.

Nafti a affirmé que les défis auxquels est confrontée la région arabe lui imposent des responsabilités supplémentaires, nécessitant le développement de politiques sociales globales garantissant des moyens de subsistance décents, offrant des opportunités d’emploi et assurant l’égalité entre les sexes, dans un cadre de solidarité internationale efficace.