La Tunisie en train d’instaurer un système de récupération, de recyclage et de régénération des fluides frigorigènes afin de minimiser les importations des hydro chlorofluorocarbures (HCFC) qui nécessitent un budget énorme en devises, a indiqué Youssef Hammami, Coordinateur de l’Unité Nationale d’Ozone à l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement Tunisienne (ANPE).

En effet, le pays importe environ 700 tonnes métriques d’hydro chlorofluorocarbures (HCFC) par an, utilisés notamment dans la réfrigération et la climatisation domestiques, la climatisation automobile et la réfrigération commerciale, a-t-il ajout.

Intervenant au cours d’un atelier organisé, mercredi, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Réfrigération (chaque 26 juin), par l’Unité Nationale Ozone, avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le responsable a indiqué que ce programme permettra de collecter, recycler, régénérer et de réutiliser à nouveau ces quantités au niveau national pour satisfaire les besoins des équipements frigorifiques en cours de fonctionnement jusqu’à la fin de leur vie.

Pour ce qui est des équipements dont l’âge dépasse 15 ans, le protocole de Montréal exige l’interdiction d’ici 2030 de ces substances, a-t-il expliqué, précisant qu’un lot d’équipements et d’outillages a été acquis et sera distribué au profit de 19 entreprises privées opérant dans le domaine de l’entretien et de réfrigération.

A cet effet, un appel à candidatures a été lancé et les bénéficiaires seront accompagnés lors de l’utilisation des équipements en question pour maximiser le flux de récupération et par la suite le recyclage et la régénération afin d’obtenir des quantités suffisantes pour satisfaire les besoins.

“Nous sommes en train d’introduire des réfrigérants naturels”, a-t-il fait savoir, ajoutant que des sessions de formation ont déjà débuté et d’autre sont planifiées.

Évoquant la stratégie nationale pour réduire la consommation des HCFC qui appauvrissent la couche d’ozone et contribuent au réchauffement climatique, le responsable a rappelé qu’elle a permis de réduire de 62,4 % de la consommation des substances HCFC, soit 800 kilotonnes de CO2.

Mise en place depuis 2012, cette stratégie a permis de mener à bien un système de certification.

Quelques 140 formateurs opérant dans le secteur du froid ont été certifiés et 11 centres de formation professionnelle en outillages et équipement qui sont nécessaires et indispensables pour la bonne gestion des fluides frigorigènes ont été équipés.

Il a fait savoir dans ce cadre qu’il reste seulement le système réglementaire qui a été déjà soumis à l’examen à la présidence du gouvernement pour adoption. A rappeler que la stratégie en question est appuyée par des initiatives majeures à savoir le Protocole de Montréal et l’amendement de Kigali, mis en œuvre par l’Unité Nationale d’Ozone au sein de l’ANPE, en collaboration avec l’ONUDI.

La Journée Mondiale de la Réfrigération (chaque 26 juin) vise à sensibiliser le public aux avantages essentiels du froid, à l’impact du refroidissement sur la vie quotidienne et à la manière dont les choix technologiques favorisent le bien-être environnemental des générations futures, selon l’ONUDI. Cette année la journée est célébrée sous le thème « Les compétences du froid ».