L’Institut des Régions Arides (IRA) poursuit la mise en œuvre du projet “Terrasafe”, qui vise à mobiliser des innovations biologiques de pointe pour lutter contre les effets des changements climatiques et freiner le processus de désertification dans le sud tunisien, a indiqué la chercheuse, Nissaf Karbout.

Elle a précisé, mercredi, à l’Agence TAP, que ce projet, réalisé en coopération avec l’Union européenne, a permis la sélection d’un certain nombre d’agriculteurs le 6 juin courant.

Des expérimentations seront prochainement menées au sein de leurs exploitations agricoles, en recourant à de nouvelles innovations biologiques visant à améliorer la qualité des sols et à renforcer la productivité des oasis du sud tunisien.

Ces dernières sont confrontées à une dégradation croissante, notamment en raison de la salinisation et de l’engorgement hydrique, deux facteurs ayant fortement altéré la teneur en matière organique des sols.

Elle a précisé que le projet offrira aux agriculteurs l’opportunité d’expérimenter des innovations biologiques modernes et de les comparer aux pratiques traditionnelles en usage, telles que le remblayage pour la régénération des sols, ou encore l’apport annuel d’engrais organiques et de compost issus des résidus de palmiers.

Elle a également souligné que le choix d’implanter ces expérimentations directement dans des oasis exploitées par des agriculteurs, plutôt que dans des structures de recherche, vise à rapprocher les résultats du terrain, une approche qui permettra aux agriculteurs de constater concrètement les effets des nouvelles techniques, favorisant ainsi leur adoption et leur diffusion à l’échelle régionale.

Selon la même source, ces innovations permettront de réduire le coût de l’amélioration de la qualité des sols et d’atténuer les effets négatifs de certaines problématiques telles que l’engorgement et la salinisation.

Elles aideront ainsi les agriculteurs à limiter l’usage annuel intensif de certains engrais coûteux, étant donné que ces nouvelles innovations biologiques, utilisées pour la première fois, sont moins coûteuses et ont une durabilité plus longue dans les oasis, pouvant atteindre plus de 4 ans.