L’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE) a mis l’accent sur l’importance d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, afin de hisser le niveau de la croissance dont la reprise reste une ” priorité nationale ” .

Dans une analyse de l’évolution du PIB publiée, vendredi, l’IACE s’est penché sur la faible performance du PIB enregistré durant le premier trimestre de 2024 (0,2%). Il a estimé que “la tendance baissière observée depuis plusieurs trimestres témoigne de la contraction de l’activité économique productive”.

“L’acquis de croissance pour l’ensemble de l’année 2024 est estimé à environ 1,3%, alors que le taux de croissance affiché en 2023; est de l’ordre de 0,4%. Cette croissance molle conjuguée à des niveaux d’inflation élevés dépassant la barre des 7%, témoignent de l’embourbement dans la phase de stagflation”, souligne l’Institut.

Et de recommander, “face à cette fragilité de la situation économique et au ralentissement des moteurs de croissance, il est impérieux d’œuvrer pour une accélération au niveau de la mise en œuvre des réformes structurelles, afin de hisser le niveau de la croissance potentielle”.

La tendance baissière observée depuis plusieurs trimestres témoigne de la contraction de l’activité économique productive.

Evoquant la valeur ajoutée du secteur industriel, l’Institut a indiqué que son repli de (-5%) durant le premier trimestre 2024 est dû à “une baisse quasi-générale des secteurs industriels particulièrement les secteurs de l’industrie agro-alimentaire, du textile, des autres produits minéraux non métalliques, de l’extraction du pétrole et du gaz naturel, de la production et la distribution de l’électricité et du gaz et de la construction”.

Les indicateurs de conjoncture montrent une baisse de la valeur ajoutée du secteur du textile, habillement et cuir durant trois trimestres consécutifs, conjuguée au repli des exportations du secteur depuis plusieurs mois ainsi qu’une contraction de l’activité du secteur des produits minéraux non métalliques (ciment, produits céramiques, verres, etc.) à cause du ralentissement de la demande intérieure.

Ces indicateurs ont fait état d’une diminution continue de la valeur ajoutée du secteur de la construction depuis plus que deux ans à cause de la morosité de l’activité économique et de la décélération des investissements publics.

L’acquis de croissance pour l’ensemble de l’année 2024 est estimé à environ 1,3%, alors que le taux de croissance affiché en 2023 est de l’ordre de 0,4%. Cette croissance molle conjuguée à des niveaux d’inflation élevés dépassant la barre des 7%, témoignent de l’embourbement dans la phase de stagflation

L’IACE pointe, également, une baisse de la valeur ajoutée du secteur de l’électricité, en raison de la baisse de la production nationale ainsi qu’un fléchissement de la valeur ajoutée du secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel expliqué par les problématiques structurelles du secteur notamment le déclin naturel des gisements et le retard au niveau de l’octroi de permis d’exploration.

Selon la même source, la baisse de la valeur ajoutée de ces secteurs, qui sont à fort potentiel d’exportation, pourvoyeurs d’emploi diversifié et ayant des effets d’entrainement sur les autres secteurs, pourrait impacter négativement les perspectives de croissance et ce, nonobstant la performance relative du secteur agricole attendue durant la période restante de l’année grâce à un effet de base favorable.