Quarante et un participants à la huitième session de formation de l’académie internationale de la bonne gouvernance relevant de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) ont élaboré un projet de plateforme de suivi et de contrôle de la gouvernance, dans le cadre d’un partenariat entre l’ENA et la direction générale de la gouvernance et de la lutte contre la corruption à la présidence du gouvernement et le conseil de l’Europe en Tunisie.

Le président de cette session, Taher Nouira, représentant du ministère de l’Intérieur et de l’office national de la protection civile, a indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, que les participants à cette session ont développé le projet d’une plateforme qui a pour objectif de mesurer l’étendue de l’efficacité des projets de gouvernance et de lutte contre la corruption au sein des établissements publics. Selon Nouira, les données actuelles ne reflètent pas les efforts déployés pour l’instauration d’une bonne gouvernance, faisant référence à la régression du classement de la Tunisie selon les indicateurs de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Cette plateforme permettra, selon Nouira, de faire le suivi des résultats de la gouvernance et de prendre les mesures nécessaires à son amélioration.

Le président du Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier, Imed Hazgui, a pour sa part rappelé que plusieurs actions ont été menées en Tunisie dans le but d’instaurer une bonne gouvernance et de lutter contre la corruption, dont les projets de loi, sans aucun suivi postérieur « d’où le besoin d’une telle plateforme », a-t-il dit.

Ce projet renforcera les principes de la transparence et de la redevabilité et permettra, à travers des données et des statistiques, d’identifier les points forts et les points faibles des structures publiques ainsi que les problèmes qui entravent la réalisation d’une bonne gouvernance effective et efficace des ressources publiques et humaines.

Hazgui a affirmé que cette plateforme sera un outil efficace dans la main du gestionnaire public, du politicien et des hommes de l’Etat pour réaliser des changements positifs dans les structures publiques et rehausser le niveau des services publics rendus, conformément aux attentes et aspirations des citoyens.