La Tunisie a appelé, lors de sa participation au forum de 2024 du Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC), à réformer le système financier international, à résoudre la question de la dette, à encadrer l’activité des agences de notation et à favoriser la restitution des fonds spoliés.

Selon “la Mission permanente de la Tunisie auprès de l’Organisation des Nations Unies”, ce forum sur le financement du développement (du 22 au 25 avril 2024, à New York), s’est tenu dans une conjoncture délicate, où les pays en développement sont confrontés à des crises successives compromettant leurs efforts de relance et leur progrès dans la réalisation des ODD, face un déficit grandissant de financement.

S’exprimant au nom de la Mission permanente, le Représentant permanent adjoint, Adel Ben Lagha a appelé à saisir l’occasion de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) qui se déroulera du 30 juin au 3 juillet 2025, en Espagne, pour tirer les leçons de l’échec du système financier actuel afin de réformer l’architecture financière mondiale de manière à accroître la représentation des pays en développement et mieux servir les pays qui en ont besoin.

Il a plaidé pour la mise en œuvre du plan du secrétaire général de l’ONU, visant l’incitation à la réalisation des objectifs de développement durable. Lequel plan appelle à injecter des liquidités, à restructurer la dette souveraine, à réduire le coût des crédits à long terme, à accroître le financement d’urgence, à réorienter les droits de tirage spéciaux inexploités et à augmenter le capital des banques multilatérales de développement pour renforcer leur capacité de financement concessionnel.

Ce plan invite également les pays développés à respecter leurs engagements en matière d’aide publique au développement et de financement climatique.

La délégation tunisienne a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de procéder à une évaluation sérieuse du rôle des agences de notation internationales et d’encadrer davantage, leur activité pour éviter qu’elles ne deviennent une cause directe de l’élévation du coût des crédits aux pays en développement et un obstacle à l’accès aux financements concessionnels.

Elle a, également, souligné l’importance d’aider les pays en développement à renforcer leurs ressources propres en travaillant plus efficacement à limiter les flux financiers illicites, en identifiant et en gelant les fonds pillés et en facilitant leur restitution, conformément aux dispositions de la Convention des Nations Unies contre la corruption.