Dans sa deuxième expérience dans la réalisation, après son premier film “Ghodwa”, l’acteur, scénariste et cinéaste tunisien, Dhafer El Abidine, a présenté vendredi sa nouvelle œuvre cinématographique « To My Son…” (Ila Ibni…) lors d’une projection spéciale pour les journalistes organisée à la salle Tahar Cheriaa –Cité de la culture Chedly Klibi à Tunis.

Produit par l’Arabie Saoudite (Double A Productions et O3 Medya), le long-métrage de fiction “To My Son…” qui sera dans les salles à partir de ce vendredi 12 avril 2024 notamment à Tunis et Sousse, « est un film saoudien avec un esprit tunisien », a-t-il mentionné. Il s’agit “d’une expérience différente que j’ai vécue avec passion, pour retracer une histoire humaine dans laquelle tout un chacun peut se retrouver”, à travers l’histoire d’un père saoudien et de son fils qui retournent au pays natal, après avoir passé longtemps à l’étranger, et qui se termine par un accident tragique.. Ce sont des sujets liés notamment à l’identité, l’appartenance, les sentiments complexes que vit l’émigré, l’attachement à la famille en dépit d’un père autoritaire qui refuse de dialoguer en forçant l’avenir de ses enfants, etc qui font la toile de fond du film.

Outre Dhafer El Abidine comme acteur principal, le casting réunit les acteurs saoudiens Ibrahim Al Hassaoui, Summer Shesha, Ida Alkusay, Khairia Nazmi, Sarah Al Yafei ainsi que l’acteur jordanien Adam Abu Sakha, l’actrice britannique Emilia Fox et la star montante libanaise d’origine saoudienne Adam Zahr, avec une équipe technique tunisienne.

Avec des scènes tournées entre Londres, Djeddah et Abha, en Arabie Saoudite, le film donne a découvrir non seulement un paysage pittoresque de plaines et de villages de montagnes mais également un quotidien de vie qui témoigne de l’évolution du mode de vie en Arabie saoudite sur plusieurs plans en rapport notamment avec la libération et de l’ouverture de la femme.

Dans un débat après la projection avec les journalistes, Dhafer El Abidine a expliqué que l’idée d’après le scénario co-écrit avec la tunisienne Safé Messadi, est de relater l’expérience de l’émigration et l’état psychologique que vivent parfois les émigrés, vis-à-vis de la famille et de l’idée du retour aux racines. Il y’a sur ce point, a-t-il avancé, une sorte d’implication personnelle dans l’écriture, puisqu’il a vécu à un moment donné à Londres, portant en lui le rêve d’y retourner un jour comme réalisateur.

Parlant des précédentes projections de son film, Dhafer El Abidine a estimé que la participation de ce long-métrage au Red Sea Film festival lors de sa dernière édition était pour lui un grand défi et une énorme responsabilité, surtout devant le public saoudien. Il a exprimé sa satisfaction des réactions positives qu’il a suscité formant le vœu que les cinéphiles puissent le voir dans différentes villes et régions tunisiennes, en dehors des événements cinématographiques.