La situation hydrique en Tunisie demeure non rassurante, mais nous espérons surmonter la période de pointe de demande en eau grâce au mécanisme de coupure d’eau, outre la sensibilisation quant à l’importance de rationalisation de la consommation, a indiqué le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture chargé des ressources hydrauliques, Ridha Gabouj.

Dans une entrevue vidéo accordée à l’Agence TAP, Gabouj a fait remarquer que les professionnels du secteur agricole ont commencé à ressentir le déficit pluviométrique et la nécessité d’irriguer les grandes cultures, notamment les céréales, dont les indicateurs saisonniers semblent prometteurs.

Et d’ajouter que cette situation persiste en dépit des quantités importantes de pluies enregistrées, au cours des derniers mois, et qui ont eu un impact positif sur les pâturages, les cultures pluviales et la campagne céréalière.

Il a, dans ce cadre, fait savoir que le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche donnera la priorité à l’approvisionnement en eau potable, mais n’abandonnera pas l’irrigation des céréales.

Gabouj a rappelé que les apports en eau dans les barrages ont enregistré, actuellement, une amélioration de 300 millions de mètres cubes par rapport à la même période de 2023.

Et d’ajouter qu’à la date du 4 avril 2024, les barrages ont enregistré une baisse de 30% du taux annuel des apports. Durant cette période, les réserves des barrages ont atteint environ 860 millions de mètres cubes d’eau, soit environ 37,2% de la capacité de remplissage.

Gabouj a souligné que le taux de remplissage varie d’un barrage à l’autre, ajoutant que celui des principaux barrages tels que Sidi El Barrak a atteint environ 50% et celui de Sidi Salem est estimé à 40%.

Il a souligné que le déficit pluviométrique et les années de sécheresse successives depuis 2016 ont affecté les ressources en eaux souterraines alimentées par les précipitations, d’où une baisse de la nappe phréatique.

Le responsable a rappelé que le ministère de l’Agriculture donnera la priorité à l’approvisionnement adéquat en eau potable au cours de l’été 2024, rappelant que cette situation a été très difficile, au cours de l’été dernier.

Le ministère de l’Agriculture a renforcé l’approvisionnement en eau, au cours de l’été dernier, en exploitant certains barrages pour la première fois depuis 10 ans et en tirant profit des ressources disponibles pour fournir l’eau.

« Notre objectif est de parvenir à améliorer l’approvisionnement en eau cet été par rapport à l’année dernière, mais cette question dépendra aussi et toujours de la culture de l’économie d’eau et du changement du comportement en matière de gestion de l’eau », a-t-il précisé