Les dernières statistiques sur le profil du risque de crédit associé aux investissements dans les secteurs privé et public des marchés émergents publiées, le 28 mars 2024, par le Groupe de la Banque mondiale témoignent de la résilience et du potentiel inexploité de ces marchés, selon un récent communiqué de la Banque.

En effet, deux rapports ont été publiés pour la première fois par deux instituions relevant du Groupe de la Banque mondiale. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a présenté des statistiques sur les taux de défaut et de recouvrement des emprunts souverains qui remontent à 1985.

La Société financière internationale (IFC) a, quant à elle, présenté des statistiques sur le remboursement de la dette du secteur privé, ventilées par note de crédit interne. Le rapport contient des informations qui pourraient rassurer les investisseurs du secteur privé et les inciter à investir dans les pays émergents.

Ces statistiques révèlent que le portefeuille d’investissements d’IFC dans le secteur privé se caractérise par un taux de défaut de remboursement peu élevé (4,1 %) de 1986 à 2023, qui témoigne de la résilience et du potentiel inexploité de ces investissements sur les marchés émergents.

Le taux de défaut pour les investissements jugés « précaires » selon le système de notation interne d’IFC n’a été que de 2,6 % durant la période allant de 2017 à 2023, ce qui signifie que même les investissements considérés comme présentant des risques plus élevés peuvent produire de meilleurs résultats que prévu.

Les défauts de remboursement par des emprunteurs souverains sont rares : ils sont de l’ordre de 0,7 % par an en moyenne et la Banque mondiale recouvre généralement plus de 90 % des montants qui lui sont dus au titre du principal et des intérêts.

Le taux de perte associé au défaut souverain est compris entre 0,01 % et 58,5 %, selon le niveau des taux d’intérêt et la durée du défaut de remboursement.

Ces données peuvent appuyer une évaluation des risques plus nuancée et, par conséquent, la prise de meilleures décisions d’investissement ainsi que l’élargissement de l’accès des pays émergents à des capitaux. La publication de ces nouvelles statistiques soutiendra l’investissement privé dans les économies en développement en apportant plus de transparence sur les résultats antérieurs, en aidant les investisseurs à évaluer les primes de risque et en renforçant la confiance dans la situation des marchés émergents, a encore souligné la banque.