La situation économique globale aurait-elle affecté l’économie nationale au point de la situer, en 2024, au 150e rang, quant à la liberté économique, avec un recul de son score estimé à 48,8 (contre 52,9 en 2023)? Avons-nous le droit de justifier ce score médiocre établi par la fondation américaine, Heritage Foundation, uniquement par ce qui se passe hors de nos frontières ? “Heritage Foundation”.

Un score qui a mis la Tunisie dans la catégorie des pays où la liberté économique est réprimée et qui ne semble pas inquiéter, outre mesure, l’Etat tunisien, pour lequel, à ce qu’il paraît, les notations et classements d’où qu’ils viennent sont l’œuvre de ceux qui veulent lui dicter leur dictat et porter atteinte à sa souveraineté!

Aux premières places du podium de la liberté économique sont sacrés des pays qui ont eu la sagesse de faire les bons choix : Singapour avec 83,5 points, La Suisse avec 83 points, l’Irlande avec 82,6 points et Taiwan avec 80 points.

Pour Heritage Foundation l’importance de la liberté économique découle de son impact direct sur l’amélioration des revenus par habitant. Les pays qui progressent sur l’échelle de la liberté économique affichent des niveaux de revenu moyen de plus en plus élevés.

Dans les pays obtenant des scores qui reflètent des niveaux modérés de liberté économique (60 ou plus), la relation entre la liberté économique et le produit intérieur brut (PIB) par habitant est très significative. Les économies classées « libres » ou « majoritairement libres » dans l’indice 2024 bénéficient de revenus deux fois supérieurs aux niveaux moyens de tous les autres pays et plus de cinq fois supérieurs aux revenus des économies « réprimées ».

Qu’en est-il de la Tunisie ?

Le rapport 2024 d’Heritage Foundation dans sa 30ème édition, la classe au 150 ème rang : traduction ? c’est un pays où la liberté économique est réprimée. Hechmi Alaya rappelle d’ailleurs dans le numéro Ecoweek du 3 mars 2024 que la Tunisie n’a pas été régressée depuis 1995 ! Son score est tombé sous la barre des 50 points mais pourquoi s’inquiéter du moment que c’est ce que veut le peuple ? (Sic) !

Pour précision, pour l’élaboration de son rapport annuel sur la liberté économique, Heritage Foundation étudie les politiques et conditions économiques dans 184 pays. Son indice qui adopte une vision globale du principe de la liberté économique, analyse 12 facteurs regroupés en 4 piliers à savoir : l’Etat de droit, la taille du gouvernement, l’efficacité réglementaire et l’ouverture du marché.

Comment se porte la liberté économique dans notre pays ? Selon Heritage Foundation, ça serait un très mauvais élève mais bien sûr le think tank américain doit aussi nous en vouloir car il est incapable de saisir la pertinence et le génie de nos politiques économiques (resic).

Ces gens-la ne réalisent pas que nous sommes dans un Etat de droit parfait où les opérateurs privés et les citoyens sont sûrs d’avoir justice à chaque procès, où le cadre réglementaire est clair, transparent et encourageant pour l’investissement, où la corruption a été définitivement éradiquée et où le climat d’affaires est parfait ! (Re-re-sic) !

Nous ne sommes pas loin de Singapour qui a pu réaliser un développement économique inédit tout en jugulant la corruption !

Singapour où la liberté économique repose sur une solide protection des droits de propriété et une application efficace des lois anticorruption, où les taux d’imposition sont compétitifs et l’environnement réglementaire est transparent et où l’ouverture au commerce mondial a facilité l’émergence d’un secteur financier des plus dynamique et compétitif.

Oui, nous ne sommes pas loin de Singapour, dans une autre vie peut-être !