“L’approvisionnement du marché local en huile d’olive extra vierge à un prix préférentiel de 15 dinars le litre se poursuivra au cours du mois de ramadan 2024, afin de donner la possibilité aux citoyens d’en acquérir au moins un litre par consommateur”, a indiqué, mardi, le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati.

Il a rappelé que la production nationale d’huile d’olive atteindra 220 mille tonnes pour la saison 2023-2024, ajoutant que les recettes d’exportation permettront de renforcer les réserves en devises du pays.

Belati, qui s’exprimait, lors d’une séance plénière tenue mardi, au Palais de Bardo, et consacrée à l’examen d’un projet de loi relatif à l’organisation du commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, a insisté sur l’importance d’achever la cueillette des olives dans les délais fixés par le ministère de l’Agriculture. Il a affirmé que des recherches scientifiques ont montré que le dépassement de ces délais impactera négativement la récolte de la saison prochaine.

En ce qui concerne les céréales, le ministre a exclu l’existence de problèmes dans l’approvisionnement en ammonitrates ou en dioxyde de phosphate (DAP), soulignant que le ministère de l’Agriculture a fourni les quantités de semences nécessaires durant la saison écoulée.

Il a, dans ce contexte, fait savoir que le ministère expérimente actuellement la culture de céréales dans le sud tunisien, estimant que les résultats sont “très prometteurs” et que l’expérience sera généralisée dans toute la République.

La Tunisie compte actuellement, selon le ministre, près de 970 mille hectares de superficies de céréales, dont 590 hectares sont emblavés en blé dur, assurant que l’objectif étant de réaliser une autosuffisance en blé dur en 2024.

Abdelmonem Belati a évoqué, sur un autre plan, la question des semences, relevant que le ministère de l’Agriculture œuvre à multiplier des semences 100% tunisiennes adaptées aux changements climatiques et à encourager l’agriculture verticale peu consommatrice d’eau par rapport à l’agriculture conventionnelle.

Il a passé en revue les propositions du ministère relatives aux cultures formulées aux agriculteurs et dont l’objectif est de rationnaliser la consommation en eau et d’améliorer le rendement

Le département de l’Agriculture projette, a-t-il dit, de mener des expériences à l’office des terres domaniales afin que chaque agriculteur puisse en prendre connaissance et les reproduire.