La banque prend fait et cause pour les femmes candidates à l’entrepreneuriat. Cela s’inscrit dans le cadre d’un écosystème dénommé Innolink’, conçu en renfort aux TPME, mis en place avec le soutien financier de la KFW.

Jeudi 15 courant l’ATB, avec le concours de KFW organisait une rencontre de réseautage.

Dans le cadre de son engagement auprès des TPME, elle a fait un focus groupe, composé uniquement de femmes porteuses de projets. L’idée est de les mettre en contact d’affaires avec des représentants de grandes entreprises relevant du réseau ATB. Cette action ciblée, relève Imen Messaadi, maîtresse de cérémonie, de son état ‘’Directeure Centrale de la transformation, du marketing et de la communication’’ au sein de l’ATB, fait partie du programme baptisé Innolink’. Ce dernier, soutenu par KFW comme l’exposait Hervé Proust lors de son intervention, a mis en place un  écosystème destiné à aider les TPME innovantes et autres ‘’Strat up’’. Le but est de les assister afin de réaliser leurs projets. Et, de réussir en affaires.

Innolink’, une idée généreuse

Si on devait faire court, on dira que l’ATB s’est engagée dans une action d’instruction bancaire à l’adresse des jeunes entrepreneurs. Ainsi que des TPME en phase de création pour les uns et d’expansion pour les autres. En réalité ce programme est à fort impact car il véhicule une large vision de promotion économique. La culture bancaire de cette catégorie d’opérateurs appelait une certaine formation pour se conformer aux usages pratiqués par le milieu bancaire. L’ATB a su rallier à son idée la KFW qui a mobilisé deux lignes de dotation, afin de financer l’opération. Ainsi donc la porte d’entrée du projet a été de focaliser d’abord sur les services non financiers. Ce sont, les préliminaires qui permettent au banquier de quantifier le profil de risque du projet et de valoriser le potentiel de son promoteur. Et, l’ATB créa Innolink’.

La plateforme ‘’Espace Finance’’ est opérationnelle

Pour mieux concrétiser le projet les deux initiateurs ont mis sur pied une plateforme ‘’académique’’ pour une prise en mains des entrepreneurs. Elle est déjà opérationnelle et comporte quatre volets. Ce sont les quatre points d’entrée à tout porteur de projet soit de création soit d’extension.

Les opérateurs de Small Business sont donc aiguillés pour harmoniser leurs contacts avec les exigences professionnelles des banques. Ces dernières ont besoin de disposer d’éléments indispensables à leur prise de décision tel que notamment les statuts, les états financiers prévisionnels, la typologie de l’activité.

Aussi les quatre volets montés sur la plateforme ‘’Espace Finance’’ comportent une démarche graduelle. La première étape consiste à détailler le montage d’un dossier de crédit. La seconde a trait à l’autodiagnostic. La troisième consiste à présenter un tableau de trésorerie de démarrage. Et la quatrième concerne la préparation du plan d’affaires. La plateforme offre les outils nécessaires pour finaliser les quatre opérations. Ils ont été préparés par l’agence GFA.

Le passeport entrepreneur

L’initiative ATB est appuyée par divers partenaires. Sahar Mechri Kharrat, Directeure de la rédaction de notre confrère ‘’Managers’’ a exposé le parcours réussi de son club Femmes Entrepreneurs de Tunisie. Son programme d’activité, qui comporte des actions y compris à l’international, apportait comme une caution morale à Innolink’.

Imen Messaadi annonçait que l’ATB envisage de donner davantage de rayonnement à Innolink en mettant sur pied un Club entrepreneurs avec l’émission d’un passeport entrepreneurs. Cela matérialiserait son engagement aux côtés des candidats à l’entrepreneuriat. L’idée est de contribuer à inscrire  ces jeunes promoteurs dans une vaste logique d’essaimage chez les grandes entreprises. L’idée en soi est louable car elle relève d’un souci d’inclusion financière. Et d’un point de vue pratique, elle a bon crédit.