Les agriculteurs italiens, qui protestent contre l’inflation de règlementations et la concurrence “déloyale” de pays extérieurs à l’Union européenne, ont manifesté lundi à Milan et faisaient route pour certains vers Rome au volant de leurs tracteurs.

Des agriculteurs venant de Toscane, notamment, ont pris la direction de la capitale italienne, brandissant le drapeau italien et des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans tels que : “Pas d’agriculteurs, pas de nourriture”.

Ils devraient se regrouper dans la banlieue de Rome, dans l’attente de nouvelles manifestations à venir dans la semaine.

“Nous allons à Rome pour avoir une confrontation avec nos responsables politiques pour qu’ils résolvent nos problèmes”, a déclaré Davide Rosati, agriculteur toscan.

Les revendications des agriculteurs transalpins sont en partie les mêmes que celles de leurs homologues européens qui ont exprimé leur colère ces derniers jours.

Ils protestent contre la concurrence déloyale de produits venus de pays extérieurs à l’UE, le coût du carburant et les normes européennes mises en place pour protéger l’environnement et la biodiversité.

Si la colère est retombée en France et en Allemagne, elle est toujours vive dans d’autres pays du continent. Des agriculteurs en colère ont ainsi bloqué lundi l’axe routier reliant la Belgique aux Pays-Bas entre les villes de Maastricht et Liège.

UNE VACHE DANS LA VILLE

A Milan, la capitale économique du pays, un petit groupe d’agriculteurs ont manifesté avec une vache devant les bureaux du gouvernement régional de la Lombardie.

Les agriculteurs italiens réclament aussi le retour de l’allègement d’un impôt sur le revenu introduit en 2017 mais abandonné dans la loi de finances de 2024.

En déplacement au Japon, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a déclaré que l’Italie avait fait plus que ses voisins européens pour soutenir les agriculteurs.

“Evidemment, il y a toujours possibilité de faire mieux et je suis toujours prête à écouter les demandes venues de travailleurs qui nous sont essentiels”, a-t-elle dit.

Elle a souligné que son gouvernement avait maintenu les subventions au carburant pour les agriculteurs et augmenté de 5 à 8 milliards d’euros les fonds destinés à l’agriculture dans son plan de relance post-Covid.